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Tout savoir sur le diabète

  • 01. Chiffres
  • 02. Causes
  • 03. Types
  • 04. Symptômes
  • 05. Diagnostic
  • 06. Traitements
  • 07. Recherche

Depuis les années 1990, la prévalence du diabète, et notamment de type 2, augmente de façon préoccupante. En cause : nos modes de vie sédentaires, la progression de l’obésité et des pollutions environnementales. Pour limiter les complications, une adaptation du mode de vie, la prise d’antidiabétiques oraux, voire d’insuline, sont nécessaires. La recherche tente aujourd’hui d’améliorer les traitements, voire de guérir la maladie par le biais de la régénération des cellules pancréatiques détruites. Les résultats sont prometteurs..

Quelques chiffres sur le diabète

L'Organisation mondiale de la santé estime à 830 millions le nombre de personnes souffrant du diabète dans le monde en 2022.

D’ici 2050, plus de 1,3 milliard de personnes pourraient souffrir de cette maladie. Selon Santé Publique France, en 2023, 3,8 millions de Français étaient traités par un médicament contre le diabète, soit 5,6 % de la population. Les disparités territoriales sont très marquées, avec une fréquence du diabète bien plus élevée dans les départements d’Outre - mer et en Seine - Saint-Denis. Les hospitalisations pour une complication du diabète sont très fréquentes. En 2021, 85 000 décès étaient liés au diabète.

On distingue principalement deux formes de diabète : le diabète de type 1 (environ 6 % des cas) et le diabète de type 2 (environ 92 %). Le diabète de type 1 apparaît une fois sur deux avant l'âge de 20 ans. La prévalence du diabète de type 2 augmente avec l'âge  ; selon l’Inserm, un pic est observé entre 70 et 85 ans chez les hommes et entre 75 et 85 ans chez les femmes.

Chaque année, l’Assurance maladie débourse plus de 10 milliards d’euros pour le diabète, soit plus de 5 % des dépenses du régime obligatoire.

Quelles sont les causes du diabète ?

Le diabète est une maladie qui se caractérise par la présence trop importante de glucose dans le sang.

Le glucose est un véritable «  carburant » pour les cellules, source d'énergie essentielle aux processus physiologiques, tels que la régulation de la température du corps ou le fonctionnement des cellules cérébrales.

L'utilisation du glucose est finement régulée par l'organisme via une hormone : l'insuline.

Cette dernière est sécrétée par le pancréas, une glande située au fond de l'abdomen derrière l'estomac, lorsque le taux sanguin de glucose est important. L'insuline agit en se fixant aux récepteurs de la paroi des cellules, ce qui active le stockage du glucose dans celles-ci.

A l'inverse, une autre hormone, le glucagon, permet le déstockage du glucose lors d'un besoin énergétique.

Quels sont les différents types de diabète ?

Le diabète de type 1, ou diabète insulinodépendant

Le diabète de type 1 est une maladie auto - immune. Pour des raisons encore inconnues, les cellules du système immunitaire, les lymphocytes, s'attaquent aux cellules du pancréas spécialisées dans la sécrétion d'insuline, ce qui entraîne progressivement leur disparition. Lorsque 80 à 90 % de ces cellules sont détruites, l'insuline n'est plus produite en quantité suffisante, et ne peut donc plus réguler le taux de sucre dans le sang.


Le diabète de type 2, ou diabète non insulinodépendant

Le diabète de type 2 est de loin le plus fréquent. Il est lié à l'interaction de plusieurs gènes de prédisposition et de facteurs environnementaux (alimentation, sédentarité, tabac). Ainsi, le diabète de type 2 est favorisé par le mode de vie « occidental », plus sédentaire qu'avant, par l'obésité et l'âge. L’exposition à certains polluants environnementaux, tels les PFAS, certains additifs alimentaires, les polluants atmosphériques ou les perturbateurs endocriniens, augmente le risque de développer un diabète de type 2.

Les mécanismes qui mènent au diabète de type 2 sont très différents de ceux du diabète de type 1. Les tissus comme les muscles et le foie ont besoin d'insuline pour stocker le glucose nécessaire à une dépense énergétique. Cette forme de diabète est provoquée par une résistance progressive des cellules à l'insuline, qui ne répondent plus de façon adéquate à sa présence. Le pancréas doit alors en produire davantage. Il s'épuise, ce qui entraîne la destruction des cellules pancréatiques productrices d'insuline. L'hormone n'est alors plus produite en quantité suffisante et le taux de glucose augmente de façon anormale dans le sang, c'est l'hyperglycémie chronique.


Les autres types de diabète

A noter qu'il existe d'autres types de diabète plus rares : le diabète gestationnel (pouvant atteindre les femmes enceintes à partir du 2e trimestre de grossesse), le diabète induit par certains traitements et le diabète lié à d'autres maladies, comme certains cancers.

Quels sont les symptômes du diabète ?

Les symptômes relatifs au diabète de type 1 sont d'installation plus brutale que ceux du diabète de type 2. Lors du diabète de type 1, l'hyperglycémie se traduit généralement par des troubles de la vision, une soif excessive, une fatigue, une faim anormale, une perte de poids ou une envie trop fréquente d'uriner.

Le diabète de type 2 est plus insidieux, sa découverte se fait souvent au moment de l'apparition de ses complications, ou au décours d'une autre pathologie.

De manière générale, l'excédent de glucose dans le sang a des effets néfastes sur la tension artérielle, le cœur, les yeux, les reins, le système nerveux. La toxicité de l'excédent de glucose en fait la première cause de maladies graves comme la rétinopathie qui peut conduire à la cécité, l'insuffisance rénale, des complications cardiovasculaires, certaines neuropathies …

Comment le diabète est-il diagnostiqué ?

Mesurer la glycémie à jeun

L'analyse de la glycémie permet de poser un diagnostic de manière très fiable ; il faut toutefois le confirmer par une seconde prise de sang. La glycémie varie en fonction des apports caloriques et des dépenses physiques. À jeun, le taux normal de glucose dans le sang est compris entre 0,74 g / l et 1,06 g / l. Au-dessus de 1,26 g / l lors de deux mesures, on considère que la personne est diabétique (au-delà de 2 g / l, une seule mesure suffit à poser le diagnostic).


Mesurer le taux d’hémoglobine glyquée

Aujourd'hui, le suivi de l'efficacité d'un traitement chez un patient réside dans le contrôle du taux sanguin en « hémoglobine glyquée ». L'hémoglobine est une protéine contenue dans les globules rouges qui permet le transport de l'oxygène dans l'organisme. L'hémoglobine peut également fixer le glucose : on dit alors qu'elle est « glyquée », et elle est le reflet du taux de glucose dans le sang. On estime qu'un taux sanguin d'hémoglobine glyquée (HbA1C) compris entre 6 et 7 % témoigne d'un diabète équilibré, et ce pour les 3 mois précédant le test.

Quels sont les traitements contre le diabète ?

L'hygiène de vie

Tout d'abord, le respect d'un régime alimentaire strict associé à de l'exercice physique est indispensable. C'est un élément de prise en charge essentiel du diabète de type 2 en phase précoce, et ces mesures peuvent suffire à elles seules à normaliser la glycémie.


Des traitements médicamenteux

Dans les premiers stades du diabète de type 2, des molécules antidiabétiques par voie orale, visant à faire baisser le taux de sucre dans le sang peuvent être prescrites, mais leur effet a tendance à s'épuiser sur le long terme.

Le traitement de référence dans le diabète de type 1 et aux stades très avancés du diabète de type 2 consiste à administrer l'insuline manquante par des injections sous - cutanées grâce à une seringue ou à un « stylo », ou encore de manière continue avec une « pompe ».


Des contrôles spécifiques

Mal contrôlé, le diabète entraîne un certain nombre de troubles. Pour éviter les complications cardiovasculaires, la tension artérielle et les taux de lipides sanguins doivent être vérifiés. Une éventuelle insuffisance rénale doit être dépistée. Les pieds doivent également faire l'objet d'une attention particulière. En effet, le diabète induit une perte de sensibilité aux sensations douloureuses : le patient peut alors se blesser sans s'en apercevoir. Les pieds doivent donc être régulièrement contrôlés, à la recherche d'une possible infection. Un contrôle ophtalmologique est également préconisé environ une fois par an, ainsi qu'un suivi régulier de son état dentaire.

Quels sont les axes de recherche sur le diabète ?

Les chercheurs contribuent jour après jour à améliorer la qualité de vie des diabétiques. Ces efforts ont été couronnés de succès et ces dernières décennies ont vu apparaître des thérapies révolutionnant la prise en charge des malades comme, par exemple, des insulines de synthèse innovantes qui agissent plus longtemps après injection.

Une approche également en cours d'investigation consiste à stimuler la régénération des cellules pancréatiques en vue de rétablir une production d'insuline normale. De premiers résultats prometteurs ont été obtenus dans ce cadre. Des chercheurs ont notamment employé des cellules souches capables de produire l’insuline manquante, mais les effets secondaires restent mal connus. Une équipe française a aussi montré que l’intérêt de la transplantation de cellules d’îlots de Langerhans, chez certains patients. Une équipe hollandaise a également créé un organoïde pancréatique utile pour étudier la maladie et développer de nouveaux traitements.

La mise au point d'un « pancréas artificiel » est également une voie explorée par la recherche. Il s'agit d'une pompe à insuline, qui, couplée à un capteur de glycémie, permet véritablement de supplanter l'organe par l'injection d'insuline en continu, selon les besoins de l'organisme. Des prototypes sont actuellement à l’essai en France. L’intelligence artificielle pourrait optimiser son fonctionnement.

La recherche s’intéresse aux mécanismes physiopathologiques de la maladie. Des chercheurs ont montré par exemple qu’il existe probablement davantage de diabètes différents que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Les scientifiques tentent également de détecter de nouveaux marqueurs de l’apparition du diabète ou d’une complication du diabète (maladies cardiovasculaires, neurologiques, etc.). Des travaux portent enfin sur les facteurs de risque environnementaux, notamment via les polluants environnementaux de l’air, l’eau et les sols.

On peut également noter des axes de recherches plus originaux comme la piste du microbiote intestinal. Ces bactéries de la flore intestinale pourraient intervenir dans l'équilibre glycémique ou encore dans l'inflammation participant au diabète.

Aujourd'hui, la recherche est plus que jamais mobilisée pour mieux comprendre la maladie, ses causes, ses mécanismes et développer des traitements efficaces.

Dossier

Tout savoir sur le diabète de type 1 et le diabète de type 2

Définition, chiffres clés, diagnostic, traitements… Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur les différents types de diabète.

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