27 octobre 2021

Diabète de type 1 : comprendre la maturation des cellules pancréatiques pour élaborer une thérapie cellulaire

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En résumé

Ce projet est mené par Raphaël Scharfmann et son équipe « Régulation des cellules bêta-pancréatiques chez le rongeur et l'homme » à l'Institut de Recherche Biomédicale Cochin à Paris.

300 000 €

Financement accordé à Raphaël Scharfmann en 2019 pour un projet « Equipe FRM ».

Le diabète de type 1 résulte de la destruction par le système immunitaire de certaines cellules du pancréas, les cellules bêta pancréatiques.

Une des voies prometteuses de traitement réside dans la greffe de cellules pancréatiques obtenues en laboratoire à partir de cellules souches.

Les chercheurs explorent les mécanismes impliqués dans la maturation des cellules souches en cellules bêta pancréatiques fonctionnelles en vue de développer cette approche de thérapie cellulaire.

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Le projet en détails

Une pathologie qui touche certaines cellules du pancréas

Le projet mené par Raphael Scharfmann et son équipe porte sur le diabète de type 1, une maladie auto-immune qui représente 10 % des cas de diabète. Elle apparaît dans la moitié des cas avant 20 ans. C'est une pathologie dite « auto-immune », au cours de laquelle le système immunitaire se retourne contre certaines cellules du pancréas : les cellules bêta pancréatiques. Ces cellules produisent une hormone, l'insuline, chargée de réguler le taux de sucre dans le sang et son utilisation par l'organisme.

Des complications potentiellement sévères

Au cours de la pathologie, les cellules bêta pancréatiques sont détruites, provoquant un effondrement de la production et de la sécrétion d'insuline. Le manque d'insuline entraîne une hyperglycémie chronique aux conséquences parfois sévères si elle n'est pas prise en charge : atteintes cardiovasculaires, nerveuses, oculaires. Des injections d'insuline synthétique permettent d'éviter la majorité de ces problèmes. Toutefois, elles n'entraînent pas une guérison et nécessitent d'être faites à vie. Cela explique l'intérêt des chercheurs pour améliorer la prise en charge de la maladie.

Remplacer les cellules pancréatiques détruites

L'équipe s'intéresse à une approche thérapeutique prometteuse du diabète de type 1 : la thérapie cellulaire. La stratégie de la communauté scientifique est de produire des cellules bêta pancréatiques fonctionnelles en quantité illimitée en laboratoire à partir de cellules souches. Les chercheurs envisagent de les greffer à des patients afin de remplacer les cellules détruites. Des progrès majeurs ont été réalisés ces dernières années dans ce type d'approche. Toutefois, les cellules bêta pancréatiques produites dans des boites de cultures sont immatures et fonctionnent mal.

Mieux caractériser la maturation des cellules bêta pancréatiques

Les chercheurs pensent que ces écueils sont liés à une mauvaise compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans la maturation des cellules souches en cellules bêta pancréatiques. Cela explique pourquoi ils les étudient aujourd'hui.

A cette fin, les chercheurs vont prélever des cellules bêta pancréatiques d'humains et de rongeurs à différents stades de maturation. Ils caractériseront ensuite plus finement ces stades d'un point de vue génétique et moléculaire. Enfin, ils utiliseront les connaissances acquises pour mettre au point des protocoles de culture plus performants afin d'améliorer la maturation de ces cellules en laboratoire.

Ce projet pourrait apporter des données précieuses dans la mise au point d'une thérapie cellulaire efficace dans le diabète de type 1.

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