Le premier temps du traitement des tumeurs cérébrales, lorsque cela est possible, est le recours à la chirurgie pour retirer le maximum de tissu tumoral sans provoquer de handicap. En effet, contrairement aux tumeurs situées ailleurs dans l’organisme, le neurochirurgien ne peut se permettre de retirer du tissu sain qui entoure la tumeur pour éviter d’éventuelles récidives, sous peine de séquelles neurologiques graves et irréversibles.
Afin d’augmenter la précision de son geste et de retirer le maximum de cellules tumorales, le praticien fait appel à la microscopie et à des techniques de repérage. La plus ancienne est la stéréotaxie, sorte de cadre posé autour du crâne du patient permettant d’avoir des coordonnées dans les 3 dimensions de l’espace, couplée à un examen d’imagerie.
Depuis maintenant plusieurs années, il existe une deuxième méthode, la « neuronavigation ». La veille de l’intervention, plusieurs types d’examens d’imagerie sont réalisées afin de dresser une cartographie en 3 dimensions du cerveau du patient et de sa tumeur. Le chirurgien s’en sert ensuite pour simuler et répéter informatiquement le geste opératoire, et ainsi le réaliser dans des bonnes conditions le jour J. Cette technologie permet d’opérer avec une précision de l’ordre du millimètre, ce qui en fait l’outil chirurgical le plus précis actuellement. Dans certains cas, le patient est éveillé pendant l’intervention pour s’assurer que les zones du langage ou de l’usage d’un membre ne seront pas touchées. Enfin,le « gamma knife » est une technique visant à délivrer des rayons gamma de manière très précise, comme un véritable « bistouri », pour éliminer la tumeur. Cette technique est utilisée pour la prise en charge des tumeurs isolées et de très petites tailles.