20 septembre 2024

Maladie d’Alzheimer : comprendre les liens de cause à effet entre infections virales et émergence de la pathologie

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En résumé

Portrait du chercheur Andrey Kajava

Ce projet est mené par un consortium scientifique mené par Andrey Kajava et son équipe « Bioinformatique structurale et modélisation moléculaire » au Centre de Recherche en Biologie cellulaire de Montpellier.

583 865 €

Financement accordé à Andrey Kajava dans le cadre de l’Appel à projets « Maladies neurodégénératives 2023 » pour mener à bien ce projet.

La maladie d’Alzheimer est associée au dépôt dans le cerveau de petites molécules, le peptide bêta-amyloïdes, formant des « plaques » impliquées dans la mort neuronale.

Des études ont montré que certains virus peuvent contribuer au développement de la maladie en induisant la formation de plaques amyloïdes dans le cerveau.

Forts de cette observation, les chercheurs souhaitent aujourd’hui mieux comprendre le mécanisme à l’œuvre dans ce phénomène.

Je donne pour la recherche

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Le projet en détails

Une association entre certaines infections virales et maladie d’Alzheimer

Maladie neurodégénérative la plus répandue, la maladie d'Alzheimer concerne des millions de personnes dans le monde et 900 000 personnes en France. Cette pathologie est notamment associée à la présence de plaques « amyloïdes » dans le cerveau, formées par l’accumulation et le dépôt d’une petite molécule appelée peptide bêta-amyloïde. Ces dépôts ont une structure dite « fibrillaire ».

Il a été découvert que certains microbes, tels que le virus Herpès simplex-1 ou le virus du sida, peuvent contribuer au développement de la maladie en induisant la formation de plaques amyloïdes dans le cerveau. Cependant les mécanismes à l’origine de ce phénomène sont inconnus à ce jour.

Une approche mêlant bioinformatique et expérimentations sur des modèles

Les chercheurs souhaitent aujourd’hui élucider le rôle des virus pathogènes dans la formation des plaques amyloïdes.

Compte tenu du nombre élevé de protéines virales potentiellement capables de déclencher l'agrégation des peptides amyloïdes, les chercheurs vont d’abord utiliser des approches exploitant les mathématiques, les statistiques, l’informatique pour identifier quelles protéines virales peuvent être impliquées dans le processus. Dans un deuxième temps, ils testeront leur capacité à s’agréger avec des peptides bêta-amyloïdes.

Grâce à des techniques avancées de microscopie, ils étudieront la structure de ces fibrilles amyloïdes « hybrides » (c’est-à-dire résultats d’associations de protéines amyloïdes et de protéines virales). L’équipe utilisera également une technique de pointe pour analyser les mécanismes conduisant à la formation des agrégats protéiques.

Enfin, la capacité des protéines virales à induire des plaques amyloïdes sera testée expérimentalement dans des cellules nerveuses en culture et dans un modèle animal mimant la maladie d'Alzheimer.

En éclairant la façon dont les virus contribuent à la formation de plaques amyloïdes et participent à la maladie, les chercheurs espèrent ouvrir la voie à de nouveaux traitements ou à des actions de prévention.

Co-porteurs du projet

  • Sonia Longhi, Directrice de recherche, à la tête de l’équipe « Désordre structural et reconnaissance moléculaire » au laboratoire « Architecture et fonction des macromolécules biologiques » au Campus science Luminy de Marseille.
  • Joseph Chamieh, Maître de conférences Université dans l’équipe « Dynamique des systèmes biomoléculaires complexes » à l’Institut des biomolécules Max Mousseron de Montpellier.

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Pour aller plus loin

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