Maladie d’Alzheimer : une nouvelle piste pour protéger le cerveau


16 juillet 2025
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Ce projet est mené par Santiago Rivera, à la tête de l’équipe « Plasticité et dégénérescence neurales » à l’Institut de neurophysiopathologie à Marseille.
Financement accordé à Santiago Rivera en 2024 dans le cadre de l’Appel à projets « Prématuration ».
La maladie d’Alzheimer continue de progresser et reste sans traitement curatif.
Une enzyme appelée MT5-MMP joue un rôle clé dans les dégâts causés au cerveau.
Les chercheurs développent actuellement des molécules innovantes qui pourraient bloquer ses effets toxiques et protéger les neurones.
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La maladie d’Alzheimer concerne aujourd’hui plus de 900 000 personnes en France. Elle est caractérisée par une neurodégénérescence progressive. Cette perte de neurones est notamment associée à la présence de plaques dites « amyloïdes» dans le cerveau, formées par l’accumulation de petites molécules appelées peptide bêta-amyloïde.
Pour le moment, aucun traitement curatif n’a été mis au point. C’est pourquoi les chercheurs, comme l’équipe de Santiago Rivera, explorent de nouvelles pistes pour mieux comprendre les mécanismes en jeu et développer des solutions innovantes.
Les chercheurs s’intéressent à une enzyme, MT5-MMP, qui jouerait un rôle dans plusieurs mécanismes impliqués dans la maladie d’Alzheimer : elle agirait à la fois sur la production de peptides bêta-amyloïde et sur l’inflammation cérébrale délétère au cours de la pathologie. Face à ces données, l’idée des chercheurs est simple : moduler les effets de cette enzyme permettrait de ralentir la progression de la maladie.
Les chercheurs ont ainsi mis au point des petites molécules constituées d’acides aminés, des peptides, capables d’atteindre le cerveau et les neurones pour réguler finement le fonctionnement de MT5-MMP.
Leur projet consiste maintenant à tester ces peptides dans des cultures associant à la fois des neurones de souris et des astrocytes, des cellules de soutien impliquées dans les réactions immunitaires. L’équipe souhaite maintenant vérifier si ces molécules permettent de réduire la production de substances toxiques et leur accumulation tout en limitant l’inflammation cérébrale.
Si les résultats de cette étude s’avéraient positifs, cette approche pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
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