Une femme se tient le bas-ventre de douleur.Une femme se tient le bas-ventre de douleur.

31 mai 2023

Dans quelle mesure l’environnement influence-t-il le risque d’endométriose ?

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En résumé

Ce projet est mené par Hélène Amazouz et Marina Kvaskoff dans l'Equipe « Exposome, Hérédité, Cancer et Santé », Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations à Villejuif

153 000€

Financement accordé en 2021 à Hélène Amazouz pour la réalisation d'un post-doctorat sous la direction de Marina Kvaskoff.

L'endométriose est une maladie gynécologique très invalidante qui touche 10 % des femmes dans le monde.

Pour le moment, on ne connaît pas les facteurs en cause dans son développement.

Les chercheurs souhaitent explorer l'impact de certaines expositions environnementales comme le tabagisme, la prématurité, l'alimentation sur le risque d'endométriose, ce qui pourrait orienter les politiques de prévention.

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Le projet en détails

L'endométriose, une pathologie fréquente et invalidante

Hélène Amazouz et Marina Kvaskoff s'intéressent à une maladie gynécologique chronique : l'endométriose. Elle touche 10 % des femmes en âge de procréer dans le monde, ce qui représente en France près d1,5 million de femmes. Cette maladie est liée à la présence de cellules semblables à celles de la muqueuse utérine en dehors de l'utérus. Cela engendre des lésions et induit des symptômes variés comme une fatigue chronique, des douleurs lors des règles et durant les rapports sexuels, des troubles digestifs ou encore une infertilité. Pour le moment, on ne connait pas les facteurs en cause dans l'endométriose, mais les chercheurs suspectent l'alimentation et l'environnement de jouer un rôle dans son émergence. Cest ce qui est exploré au cours de ce projet.

Des études sur de larges groupes

L'équipe s'appuie sur des données issues de deux grandes cohortes françaises, Constances et Nutrinet-Santé. Pendant plusieurs années, les participants ont renseigné des questionnaires sur leurs habitudes de vie. Notre objectif est d'étudier les liens possibles entre l'endométriose et divers facteurs environnementaux. Il s'agit tout d'abord d'étudier l'impact d'expositions périnatales et dans l'enfance comme le tabagisme in utero, la prématurité, le fait d'avoir été allaitée ou non, la présence d'animaux domestiques dans l'enfance Les chercheuses s'intéresseront aussi aux effets de l'alimentation, notamment au degré de transformation de la nourriture ou encore aux additifs utilisés. Enfin, elles observeront les effets de la pollution de l'air sur le développement de la maladie.

A noter qu'en parallèle de ce travail, l'équipe de Marina Kvaskoff se penche également en ce moment sur l'implication de certains polluants, les polluants organiques persistants comme les dioxines, dans le développement de l'endométriose au travers dun projet collaboratif également soutenu par la FRM *.

Ces projets pourraient permettre d'apporter des connaissances essentielles sur les facteurs de risque d'endométriose, ce qui permettra, à terme, de mettre en place des moyens de la prévenir et ainsi d'améliorer le quotidien de millions de femmes.

Quelques mots sur mes porteuses de ce projet

Après un doctorat en épidémiologie environnementale, Hélène Amazouz démarre un postdoctorat sous la direction de Marina Kvaskoff dans l'équipe « Exposome, Hérédité, Cancer et Santé » au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations à Villejuif.

Marina Kvaskoff est épidémiologiste. Elle est chercheuse depuis 2005 dans l'équipe « Exposome, Hérédité, Cancer et Santé ». Marina Kvaskoff est lauréate de nombreux prix depuis le début de sa carrière comme la bourse L'Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » en 2008 ou le Prix Jeunes Chercheurs de la Fondation Bettencourt-Schueller en 2010. Très impliquée dans les causes de la lutte contre l'endométriose et de la place des femmes en sciences, la chercheuse participe régulièrement à des actions de communication auprès du grand public dans les médias ou au travers de conférences.

Financement accordé en 2021 au projet porté par German Cano-Sancho, chargé de recherche au sein du « Laboratoire d'Étude des Résidus et Contaminants dans les Aliments » (LABERCA) à Nantes, et Marina Kvaskoff dans le cadre de l'appel à projets FRM « Environnement et Santé ».

Bande DessinéeEndométriose : la signature de polluants persistants ?

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