Alors que chaque année environ 20 % de la population française est touchée par des troubles psychiques, la santé mentale reste un domaine de recherche largement sous-financé : en France, seulement 4 % du budget de la recherche biomédicale est alloué à la psychiatrie. « Les défis à relever en santé mentale sont considérables et passent par la recherche : une meilleure compréhension des maladies psychiatriques permettra de les prévenir, de développer une médecine personnalisée et de les déstigmatiser », souligne Valérie Lemarchandel, directrice scientifique de la FRM.

En encourageant la pluridisciplinarité des recherches en santé mentale, la FRM accompagne l’innovation scientifique et les progrès médicaux qui en découlent. Hier, la découverte des antidépresseurs et des neuroleptiques bouleversait l’accompagnement des patients atteints de troubles psychiques. Demain, les progrès des techniques de neuroimagerie, l’avènement d’une médecine personnalisée, ou encore l’identification de biomarqueurs pour le diagnostic et le suivi de l’efficacité de traitements vont, à leur tour, révolutionner la prise en charge des patients.

« L’enjeu est de comprendre les dysfonctionnements du cerveau à l’origine des maladies psychiatriques, lors du développement du système nerveux et tout au long de la vie. Le décryptage des mécanismes complexes impliqués dans la genèse de ces maladies ouvrira de nouvelles voies thérapeutiques pour de nombreuses pathologies », relève Valérie Lemarchandel.

Du 24 au 28 mars, la FRM organise la cinquième édition de sa Semaine de la Recherche en Santé Mentale. Un rendez-vous d’autant plus impactant cette année que la santé mentale a été désignée Grande Cause Nationale 2025.

Une édition qui a pour objectif de sensibiliser largement à l’importance de la recherche sur ce sujet de société et aux enjeux cruciaux qui restent à relever.