Du point de vue des traitements, les chercheurs souhaitent trouver de nouvelles molécules anti-hypertensives pouvant compléter l’arsenal thérapeutique existant. En effet, les médicaments actuels ne sont pas efficaces chez certains patients. Malheureusement, il y a très peu de molécules actuellement en essais cliniques, les recherches portant plutôt sur le traitement des conséquences de l’hypertension artérielle comme l’atteinte des artères ou l’arythmie cardiaque.
Aujourd’hui, l’espoir pour traiter l’hypertension artérielle résistante se trouve plutôt du côté des traitements non-médicamenteux dits « interventionnels ». La piste la plus prometteuse est celle de la dénervation rénale. Concrètement, il s’agit de faire une ablation, ou de détruire sélectivement, des nerfs présents tout autour des artères qui irriguent les reins, car ils sont impliqués dans la physiopathologie de la maladie.
Une autre piste chirurgicale est celle de l’implantation d’électrodes au niveau du sinus carotidien, zone de l’artère carotide sensible aux variations de pression artérielle. L’électrode est connectée à un stimulateur électrique implanté sous la peau au niveau du thorax. Dès qu’il délivre des impulsions, la tension artérielle diminue. Des expériences utilisant cette technologie sont actuellement en cours.
Enfin, dernier écueil : la faible observance des patients vis-à-vis des traitements antihypertenseurs. Il faudrait donc découvrir des moyens d’augmenter cette observance afin d’améliorer la prise en charge des patients.
Autant de voies explorées par les chercheurs pour que les artères ne soient plus sous pression.