Vrai-Faux sur l'hypertension artérielle

Une mesure de la tension supérieure à 140/90 mm Hg signifie que lon souffre d'hypertension artérielle

FAUX

La tension artérielle varie au cours de la journée et des activités que l'on effectue.

Au repos, elle est basse, et s'élève lors d'un effort physique. Par ailleurs, le stress peut lui aussi jouer sur la tension. Il y a enfin l'effet « blouse blanche » : dans un environnement médical, la tension peut être ponctuellement plus élevée.

Ainsi, le diagnostic d'hypertension artérielle ne peut reposer sur une seule mesure de la tension. Il doit être posé sur la base de plusieurs mesures répétées sur 24 h par la mesure ambulatoire de la pression artérielle, l'automesure tensionnelle ou au moins à trois reprises dans un cabinet médical. Ces précautions pour établir le diagnostic avec certitude sont d'autant plus importantes que le traitement qui sera prescrit devra être poursuivi tout au long de la vie.

Si la tension est normalisée par les médicaments, on peut alors arrêter les traitements

FAUX

Lorsque l'on prend un traitement antihypertenseur, il doit être poursuivi quotidiennement tout au long de la vie dans la très grande majorité des cas. En effet, ces médicaments permettent certes de normaliser la tension, mais pas de supprimer les causes primaires d'HTA.

Il est donc très important de continuer à les prendre.

Dautant qu'un arrêt brutal du traitement pourrait provoquer un effet rebond potentiellement dangereux : la tension artérielle peut rapidement remonter à des valeurs supérieures à la normale, voire encore plus qu'avant le traitement. Le risque de complication cardiovasculaire peut parfois être rapide.

Et de façon générale, il ne faut jamais modifier ou arrêter soi-même un traitement sans avis médical !

Les femmes sont moins touchées que les hommes

**VRAI MAIS **

Il y a des périodes de leur vie où elles sont plus à risque. De façon générale, la prévalence de l'HTA est plus élevée chez les hommes de 18 à 74 ans (36,5 %) que chez les femmes du même âge (25,2 %).

Mais il existe trois périodes critiques pour ces dernières : lors de la prise d'un contraceptif hormonal avec estrogène de synthèse, la grossesse et, plus tard, la ménopause.

En effet, les femmes sont naturellement protégées contre l'HTA par leurs hormones naturelles, les estrogènes. Pendant la ménopause, leur niveau de risque rejoint celui des hommes, voire le dépasse. Il est donc crucial pour elles d'être alors bien suivies médicalement, et que leur tension artérielle soit régulièrement surveillée.

Lhérédité joue un rôle dans lHTA

VRAI

Avoir un ou plusieurs membres de sa famille atteint dune HTA augmente en effet le risque de devenir soi-même hypertendu ; mieux vaut donc dans ce cas être suivi régulièrement et limiter les facteurs de risque évitables. Quelques facteurs génétiques impliqués dans l'HTA sont aujourd’hui identifiés, mais rien qui ne permette de faire un dépistage génétique ni d'établir un score génétique de risque. Dans la très grande majorité des cas, l'HTA est une maladie multifactorielle avec des facteurs héréditaires de prédisposition mais aussi un rôle majeur de l'âge, du sexe, de l'alimentation et des habitudes de vie.

Une montre connectée suffit pour surveiller la tension

FAUX

Mieux vaut même se méfier de tous les gadgets de ce type. En effet, la tension artérielle se mesure exclusivement au bras, c'est-à-dire à la même hauteur que le cœur, et surtout pas au poignet.

Elle doit être prise au repos, dans des conditions strictes puisqu'elle peut varier au cours de la journée et selon les activités physiques. Pour mesurer sa tension, mieux vaut utiliser un système d'automesure tensionnelle au bras avec un appareil validé ou un dispositif de mesure ambulatoire de la tension artérielle, fabriqués exprès pour cela.

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