Domaines d'action–Maladies neurologiques et psychiatriques–Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)

Tout savoir sur les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)

  • 01. Chiffres
  • 02. Définition
  • 03. Symptômes
  • 04. Causes
  • 05. Diagnostic
  • 06. Traitements
  • 07. Recherche

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) touchent 2 à 3 % de la population. Cette maladie se caractérise par l’intrusion irrépressible et incessante de pensées dérangeantes (obsessions) qui poussent le patient à réaliser des gestes ou actes mentaux répétitifs destinés à réduire son anxiété (compulsions). Même si l’étiologie de cette maladie reste mal connue, des traitements efficaces, telles les thérapies cognitivo-comportementales associées aux antidépresseurs, donnent de bons résultats. La recherche tente aujourd’hui de mieux comprendre cette maladie, afin de soulager les patients résistants aux traitements.

Quelques chiffres sur les troubles obsessionnels compulsifs

Les troubles obsessionnels compulsifs sont des pathologies fréquentes : ils touchent 2 à 3 % de la population selon l’Inserm.

Chez deux tiers (65 %) des patients, les premiers symptômes surviennent avant 25 ans et dans un quart des cas (25 %), la maladie se déclare même avant 14 ans. Seulement 15 % des cas surviennent après 35 ans.

Les TOC constituent la quatrième pathologie psychiatrique la plus fréquente, après les troubles phobiques, les addictions et la dépression d’après Ameli.

Quels sont les troubles obsessionnels compulsifs ?

Les troubles obsessionnels compulsifs comptent parmi les pathologies psychiatriques et se caractérisent par l’irruption incessante et irrépressible de pensées ou d’images dérangeantes (obsessions) accompagnées ou non de gestes ou actes mentaux répétitifs destinés à réduire la tension intérieure du sujet (compulsions).

Les obsessions peuvent être de différents ordres : peur d’une contamination, du désordre, de l’oubli, de causer du mal à autrui, ou de commettre des actes impulsifs violents ou agressifs. Ces peurs sont à l'origine d'une forte anxiété. En retour, des comportements répétitifs peuvent être mis en place par le patient pour les contrer comme un lavage des mains excessif, des rituels de vérification ou de rangement…

Ces comportements peuvent rassurer sur le coup, mais la baisse de l'anxiété n'est que transitoire, ce qui pousse le patient à les répéter. Ces « rituels » peuvent alors prendre plusieurs heures par jour, handicapant grandement la vie du patient.

Quels sont les symptômes des troubles obsessionnels compulsifs ?

Les spécialistes s’accordent à dire que ces comportements d’obsession-compulsion deviennent pathologiques dès lors qu’ils ont un impact significatif sur la vie du patient. Ainsi, on parle de troubles obsessionnels compulsifs quand ils interfèrent dans la vie quotidienne plus d’une heure par jour.

Selon l’Inserm, la moitié des patients atteints de TOC présentent en parallèle des troubles de l’humeur, troubles anxieux, dépressifs ou des conduites alimentaires. Des TIC, des addictions ou syndrome de la Tourette sont aussi fréquents.

Quelle est l'origine des troubles obsessionnels compulsifs ?

L’étiologie de la maladie reste mal connue. Comme d'autres pathologies psychiatriques, les troubles obsessionnels compulsifs auraient une origine dite « multifactorielle » : des facteurs agissent de manière concomitante et entraînent l’apparition de la maladie. Ici, on suspecte trois types de facteurs :

les facteurs « biologiques » (qui résultent de dysfonctionnements au niveau cérébral) ; les facteurs « génétiques », (certains gènes pourraient avoir une action sur l’apparition de la maladie) ; les facteurs « psychiatriques » ou « psychologiques » (certains traits de caractère particuliers favoriseraient l’apparition de la maladie comme la susceptibilité à l'angoisse par exemple).

Une étude de 2020 a montré que dans plus de 30 % des cas, les TOC se déclenchent après un traumatisme ou un stress important. Les spécialistes estiment toutefois que ces évènements seraient des révélateurs de la maladie, sans en être forcément la cause.

Par ailleurs, une étude prospective publiée en 2023 a montré que l’usage excessif des écrans augmente le risque de TOC et que ce risque s’élève à mesure que le temps passé devant la télévision ou les jeux vidéo augmente.

Comment les troubles obsessionnels compulsifs sont-ils diagnostiqués ?

Dans un premier temps, le médecin généraliste peut suspecter un trouble obsessionnel compulsif devant les symptômes décrits par le patient. Ce dernier est ensuite orienté vers un spécialiste.

Un bilan est ensuite réalisé par un psychiatre. Il est basé sur des questionnaires et des tests précis. Le critère principal définissant la maladie est la présence d’obsessions, avec ou sans compulsion, sur une longue période (une heure par jour par exemple pour les enfants) et ayant de forts retentissements au quotidien. La sévérité du trouble est déterminée à l’aide de l’échelle Y-BOCS (obsession-compulsion de Yale Brown) ou l’échelle CY-BOCS pour les enfants. Elles se basent sur la durée quotidienne des troubles, la gêne engendrée, l’anxiété et la capacité à résister à ces compulsions.

Une évaluation psychiatrique globale peut être proposée, afin de déceler d’autres pathologies associées, tels des troubles anxieux ou dépressifs.

Il est important de noter qu’un diagnostic précoce de la maladie augmente les chances de réussite du traitement.

Quels sont les traitements contre les troubles obsessionnels compulsifs ?

La prise en charge des troubles obsessionnels compulsifs réside dans la thérapie dite « cognitivo-comportementale ». Menée par un psychothérapeute ou par un médecin formé, cette approche vise à donner des clés aux patients pour surmonter les situations à l'origine des compulsions. Il peut ainsi proposer une psychothérapie d’exposition et de prévention du rituel qui consiste à exposer le patient de façon progressive, d’abord mentalement puis physiquement, aux situations qui provoquent son anxiété, le patient apprend alors à contrôler les compulsions associées. La thérapie aide aussi le patient à prendre conscience que ses comportements sont irrationnels et injustifiés.

Les médecins peuvent également avoir recours à certains antidépresseurs pour lutter contre ces troubles, comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Ils peuvent mettre plusieurs semaines à agir.

Dans les cas résistants les plus sévères, la stimulation cérébrale profonde via des électrodes implantés dans le cerveau peut être envisagée. Mais cette méthode reste encore expérimentale et les quelques patients déjà opérés sont tous inclus dans des protocoles de recherche, souligne l’Inserm.

Quels sont les axes de recherche sur les troubles obsessionnels compulsifs ?

Plusieurs voies de recherche sont actuellement explorées dans les troubles obsessionnels compulsifs.

Une des pistes poursuivies par les chercheurs réside dans la stimulation de zones précises du cerveau en vue d’en moduler le fonctionnement. Selon l’Inserm, plusieurs régions cérébrales ont été identifiées et sont impliquées dans les TOC : les ganglions de la base - en particulier le striatum - , le cortex cingulaire antérieur, le cortex orbito-frontale. Plusieurs techniques de stimulation sont testées sur ces zones, avec des premiers succès. La première est la stimulation cérébrale profonde. Des électrodes cérébrales sont implantées dans le cerveau du patient. Elles sont reliées à un stimulateur, une sorte de pile localisée sous la clavicule, qui envoie une impulsion électrique régulière pour moduler l’activité cérébrale. Cette approche est déjà proposée en cas de forts troubles. La recherche s’interroge encore sur la réelle amélioration de la qualité de vie associée à ce traitement.

Autre technique ayant la même finalité : la stimulation magnétique transcrânienne. Ce traitement, contrairement au précédent, est non invasif. La stimulation de la zone cérébrale est réalisée grâce à un champ magnétique dont la source est placée sur le crâne du patient. Plusieurs séances sont nécessaires pour obtenir un effet.

A côté de ces pistes thérapeutiques, les chercheurs s'attèlent également à étudier les mécanismes moléculaires et les gènes en cause dans l'apparition des troubles obsessionnels compulsifs. Mieux comprendre les dysfonctionnements cérébraux et les gènes impliqués dans la pathologie permettra d'identifier des cibles intéressantes pour la mise au point de nouveaux traitements spécifiques de la maladie.

Une équipe de chercheurs américains a ainsi identifié des centaines de gènes : 25 d’entre eux seraient susceptibles d’agir directement sur l’apparition des TOC. Les trois gènes les plus importants sont connus pour jouer un rôle dans le développement de la dépression, de l’épilepsie, et de la schizophrénie. D’autres joueraient sur l’immunité adaptative, déjà impliquée dans différentes maladies psychiatriques. Les traitements employés contre ces maladies connexes pourraient-ils être efficaces contre les TOC ?

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