L’hepcidine, nouvelle cible potentielle dans le psoriasis
07 octobre 2024
Serge a 56 ans lorsqu'il est frappé par un Covid dont les complications vont l'amener à passer une année entière hospitalisé. Après avoir frôlé la mort 3 fois, il parvient à rentrer chez lui mais garde aujourd'hui des séquelles si importantes que sa vie ne sera plus jamais comme avant.
Sa sœur, Martine, raconte.
« Mon frère a été suspecté Covid une première fois en mars 2020,mais sans conséquence, à ce moment-là. Quelques mois plus tard, aux environs dela mi-novembre, il a recommencé à avoir des symptômes.
Le 22 novembre nous nous téléphonons ; cela fait plusieursjours qu'il n'est pas bien du tout, il me dit ne plus avoir trop de goût, ne pas être en grande forme, maux de tête, ilest H.S et prend beaucoup de paracétamol. Il doitvoir son médecin le lundi suivant.
Le 24 novembre 2020 : c'est confirmé, Serge est positif au Covid.
Le 25 novembre 2020 : on s'appelle, il est en arrêt detravail avec prolongation envisagée.
Le 26 novembre : je l'appelle, ça ne s'arrange pas, Serge a beaucoupde fièvre et de maux de tête et tousse énormément.
Le 27 novembre : je n'ai pas de nouvelles, je m'inquiète !
Le 28 novembre : c'est l'angoisse ! Je n'arrive toujours pas à le joindre. En finde matinée, Serge appelle un ami car il ne sent pas très bien et a de plus enplus de mal à respirer. Il l'emmène aux urgences de Meulan, qui le transfèreront2 ou 3 heures plus tard, via le Samu, au Service Réanimation de l'Hôpital dePoissy.
Le 29 novembre, suite à son hospitalisation, le chef du service, nous reçoit, lacompagne de Serge et moi, et nous informe que son état est très grave etpréoccupant. A ce moment précis, il n'y a qu'elle et moi qui sommes au courant.La famille proche et les amis(ies) pas encore ! Serge a 56 ans au moment des faits. Il a une bonne hygiène de vie,il est sportif (VTT, marche, plongée sous-marine etc) et ne souffre pas depathologie particulière.
Un an à l'hôpital
Serge est sorti du système hospitalier le 26 Novembre 2021, soitquasiment 1 an jour pour jour, après son admission.
Aujourd'hui il va mieux, maissa vie, son quotidien, sont totalement bouleversés. Il va devoir vivre jusqu'àla fin de ses jours, avec une fibrose pulmonaire qui a impacté la partie haute de ses deuxpoumons. Il est à ce jour toujours sous oxygène, qu'il gère lui-même. Il toussetoujours, avec des crachats, se fatigue très vite et ne peut plus accomplirnombre d'activités qu'il faisait auparavant.
Il ne reprendra pas son travail
Il y a quelques semaines, il a eu rendez-vous avec la pneumologue(après avoir passé un scanner et différents examens). Elle lui a annoncé queson état ne lui permettrait pas de reprendre son emploi. Il estdésormais, reconnu « invalide » par la MDPH, la Maison Départementalepour les Personnes Handicapées.
Son quotidien est difficile à vivre, il y a des baisses de moral,des remises en questions sur son avenir, et à quel prix.
Heureusement, c'est un battant,sinon il ne serait sans doute plus parmi nous. Et que ce soit sa compagne,moi-même, la famille, les amis : nous sommes restéssolidaires, n'avons pas baissé les bras même dans les pires moments (il afailli mourir trois fois !).
Les conséquences du Covid Long
Serge souffre d'un Covid long, sauf quel'Etat et Ministère ne semblent pas vouloir « attribuer un statut » àcette maladie et aux personnes qui en ont été et en sont toujours victimes, des conséquences etséquelles avec lesquelles ces personnes doivent vivre aujourd'hui.
Il est suivi par un pneumologue, un kinésithérapeute, un psychologueet son médecin traitant. Il sera handicapé à vie et dépendant de l'oxygène sans doute enpermanence.
Il ne faut pas baisser les bras, combattre tous ensemble ce fléau,se dire que tout est possible, faire confiance au corps médical dans saglobalité. Tous ces hommes et femmes qui luttent au quotidien pour sauver desvies, et éviter que des familles soient endeuillées !C'est un long combat,mais l'union fait la force.
Le rôle fondamental de la recherche
Quelque part, je pense que la recherche médicale l'a sauvéindirectement, ainsi que toutes les personnes atteintes, grâce aux vaccins, même si certaines personnespensent le contraire.
Mais aussi grâce chercheurs, tels que le Pr Canard et d'autres, quitravaillent sur ces virus depuis un certain temps !
Tout ceci m'a réconfortée et soulagée à la fois, je mesuis sentie moins « isolée ».
Il est fondamental de soutenir la recherche mais l'on en parle passuffisamment, en dehors de quelques dates particulières (dites anniversaires oucampagnes). Il faudrait une piqûre de rappel plus régulièrement pour ne pasoublier ! »