Prix de la Fondation pour la Recherche Médicale 2023

Vincent Prévot est directeur de recherche à l’Inserm, responsable de l’équipe « Développement et plasticité du cerveau neuroendocrine » au Centre de Recherche Lille Neuroscience & Cognition (Inserm – Université de Lille – CHRU Lille).

La minipuberté, une période critique pour le développement du cerveau et les capacités intellectuelles

Avec son équipe, il se consacre à l’étude des circuits cérébraux qui contrôlent la reproduction et le métabolisme. Il investigue aujourd’hui le rôle clé de la minipuberté, une période qui, après la naissance et durant 6 mois, permet la mise en place de ces réseaux dans le cerveau. Il a ainsi découvert que des anomalies durant cette phase altèrent non seulement la reproduction à l’âge adulte, mais aussi les performances intellectuelles. L’équipe s’attelle aujourd’hui à corriger ces troubles chez des personnes porteuses de trisomie 21, avec de premiers résultats extrêmement prometteurs. Ces travaux pourraient potentiellement avoir d’autres applications, comme l’amélioration des capacités cognitives dans la maladie d’Alzheimer.

Ce Prix, d’un montant de 20 000 €, soutient des travaux de recherche fondamentale sur la compréhension des mécanismes du vieillissement et en particulier en ce qui concerne le cerveau dans des conditions normales et pathologiques. Présidente du jury : Fanny MANN

David Blum est directeur de recherche à l’Inserm dans l’équipe « Alzheimer et Tauopathies » au Centre de Recherche Lille Neuroscience & Cognition (Inserm – Université de Lille – CHRU Lille) et également Professeur invité à l’Université Médicale de Taipei (TMU - CBME), à Taiwan.

Investiguer les anomalies de la communication cérébrale dans la maladie d’Alzheimer

Ses recherches portent sur les mécanismes à l’origine de la maladie d’Alzheimer. Il étudie notamment le rôle d’une protéine anormale appelée Tau qui, en s’accumulant dans les neurones, puis en gagnant les cellules voisines, induit leur dysfonction et leur mort. Avec son équipe, il tente de comprendre les anomalies de communication entre les neurones malades et les autres types de cellules cérébrales. Il s’intéresse en particulier au lien avec différents facteurs environnementaux, notamment la caféine, qui, selon les travaux de son équipe, semble agir comme un facilitateur des processus de mémorisation.

Ce Prix, d’un montant de 12 000 €, est issu d’une donation de Jean-Paul Binet. Il est destiné à récompenser des travaux sur des recherches cliniques ou expérimentales sur les pathologies cardiovasculaires ou sur les xénogreffes. Présidente du jury : Gervaise LOIRAND

Nabila Bouatia-Naji est directrice de recherche à l’Inserm, responsable de l’équipe « Approches génétiques pour comprendre la maladie artérielle » au sein du Centre de recherche cardiovasculaire de Paris (Inserm – Université Paris Cité).

Comprendre la génétique d’une maladie cardiovasculaire touchant les femmes jeunes

Ses travaux visent à comprendre les facteurs de risque génétiques impliqués dans la survenue d’une forme particulière d’infarctus appelée dissection spontanée de l’artère coronaire (SCAD), maladie qui touche sans signe avant-coureur des femmes jeunes, autour de 45 ans en moyenne et au mode de vie plutôt sain, parfois des jeunes mamans quelques mois après l’accouchement. L’objectif de la chercheuse est de découvrir et étudier les mécanismes moléculaires à l’origine de cette atteinte pour mieux la prendre en charge, la soigner et la prévenir.

Ce Prix, d’un montant de 25 000 €, est destiné à soutenir des travaux de recherche biomédicale sur le cerveau (pathologies liées au cerveau, meilleure compréhension du cerveau, etc.) et des recherches sur l’antibiorésistance (la compréhension de ses mécanismes, la recherche de nouveaux antibiotiques ou d’autres voies thérapeutiques). Présidente du jury : Fanny MANN

Fiona Francis est directrice de recherche au CNRS, coresponsable de l’équipe « Développement et anomalies du cortex » à l’Institut du Fer à Moulin (Inserm - Sorbonne Université), à Paris.

Comprendre les anomalies du développement du cortex cérébral

Ses recherches sont destinées à identifier les mécanismes moléculaires et cellulaires à l’origine des malformations du cortex cérébral (la partie la plus externe du cerveau) au cours du développement embryonnaire. Ces anomalies graves mènent à des déficiences intellectuelles, à des épilepsies ou parfois à des troubles du spectre de l’autisme. Après avoir découvert et caractérisé des mutations dans plusieurs gènes, ses investigations pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques pour ces maladies neurologiques sévères.

Ce Prix, d’un montant de 25 000 €, a été créé par Yves Burrus en l’honneur de sa femme Marie-Paule. Il est destiné à récompenser un chercheur menant des travaux sur les maladies neurodégénératives. Présidente du jury : Fanny MANN

Stéphanie Debette est Professeure des Universités - Praticienne hospitalière. Elle est neurologue dans le service de Neurologie-maladies neurodégénératives du CHU de Bordeaux et dirige le centre de recherche Bordeaux Population Health (Inserm – Université de Bordeaux), où elle est coresponsable de l’équipe « Épidémiologie moléculaire des troubles vasculaires et cérébraux ».

Décrypter et prévenir le vieillissement vasculaire cérébral

Elle conduit des travaux de recherche visant à élucider les mécanismes de la « maladie des petits vaisseaux cérébraux », une pathologie très fréquente dans la population. C’est l’une des principales causes d’accident vasculaire cérébral et un contributeur majeur au risque de démence. En identifiant des gènes de prédisposition et des marqueurs du vieillissement cérébral, elle espère accélérer les développements thérapeutiques et repérer précocement des populations à risque qui pourraient bénéficier de stratégies préventives personnalisées.

Issue du legs de Pierre Duban, la Fondation Bernadette et Pierre Duban a été créée afin de remettre annuellement à un chercheur français un prix doté de 40 000 €, couronnant des recherches effectuées exclusivement sur les maladies d’Alzheimer et dégénératives du cerveau. Présidente du jury : Fanny MANN

Karine Merienne est directrice de recherche au CNRS, dans l’équipe « Épigénétique et dynamique des systèmes de mémoire » au sein du Laboratoire de neurosciences cognitives et adaptatives à Strasbourg (CNRS – Université de Strasbourg).

Élucider le rôle des anomalies épigénétiques dans la maladie de Huntington

Elle étudie les mécanismes en cause dans la maladie de Huntington, une maladie neurodégénérative génétique sans traitement curatif, qui apparaît chez l’adulte et entraîne progressivement des symptômes moteurs, cognitifs et psychiatriques sévères. L’objectif de ses recherches est de comprendre à quel moment et par quels mécanismes moléculaires les neurones atteints sont reprogrammés par des altérations épigénétiques qui modifient la structure de l’ADN.

Ce Prix, d’un montant de 20 000 €, provient d’un legs de Louise Guillaumat. Il est destiné à soutenir les travaux de recherche biomédicale sur les maladies infantiles et/ou du sang. Présidente du jury : Fabiola TERZI

Elizabeth Macintyre-Davi est Professeure des Universités - Praticienne hospitalière, ancienne chef du service d’Hématologie biologique à l’Hôpital Necker - Enfants Malades AP-HP et coresponsable de l’équipe « Différenciation lymphoïde normale et pathologique » à l’Institut Necker - Enfants Malades (Inserm – CNRS – AP-HP – Université Paris Cité), à Paris.

Personnaliser les traitements dans les cancers hématologiques jeunes

Spécialisée dans le diagnostic des cancers hématologiques, ses recherches éclairent les mécanismes en jeu dans le développement des leucémies aiguës lymphoïdes T (LAL-T) et des lymphomes lymphoblastiques T (LL-T), deux affections malignes de certains globules blancs immatures. Après avoir largement contribué à améliorer le pronostic de ces maladies, elle s’attache aujourd’hui à exploiter les dernières avancées scientifiques pour personnaliser la prise en charge et le suivi des patients adultes et pédiatriques. Très investie au niveau européen, elle est membre du bureau de l’Association Européenne d’Hématologie (EHA), qu’elle a présidée jusqu’à récemment, et prendra début 2024 la présidence du conseil d’administration de l’Alliance biomédicale en Europe.

Ce Prix, d’un montant de 20 000 €, provient d’un legs de Louise Guillaumat. Il est destiné à soutenir des travaux de recherche biomédicale sur les maladies ostéoarticulaires. Président du jury : Christian JORGENSEN

Patrick Blanco est Professeur des Universités - Praticien hospitalier, chef du service d’immunologie et immunogénétique au CHU de Bordeaux et coresponsable de l’équipe « Origines et pathogenèse des maladies auto-immunes et inflammatoires » dans l’unité « Immunologie conceptuelle expérimentale et translationnelle – ImmunoConcEpT » (CNRS – Inserm – Université de Bordeaux).

Utiliser une molécule issue de cellules cancéreuses pour traiter des maladies auto-immunes

Il ambitionne de mettre à profit les propriétés d’un peptide – une petite protéine produite par des cellules cancéreuses –, découvert par son équipe, pour traiter des maladies auto-immunes (caractérisées par un emballement du système immunitaire). Ce peptide exerce en effet une action régulatrice sur les réponses immunitaires. Il s’agit maintenant d’élucider son mode d’action afin de développer une stratégie thérapeutique innovante.

Ce Prix, d’un montant de 40 000 €, est issu d’un legs de Denise Le Mouhaër pour honorer la mémoire de son fils Fabrice. Il est destiné à financer la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique ou à défaut, toute autre pathologie analogue concernant la neurologie. Présidente du jury : Fanny MANN

William Camu est neurologue, Professeur des Universités Honoraire et membre de l’équipe « Pathologie du motoneurone : neuroinflammation et thérapie », à l’Institut des neurosciences de Montpellier (Inserm – Université de Montpellier).

Mieux diagnostiquer et pronostiquer la sclérose latérale amyotrophique

Sa thématique d’étude est la sclérose latérale amyotrophique, une maladie neurodégénérative mortelle, caractérisée par une paralysie progressive du fait de la mort des neurones qui commandent les muscles. Tout au long de sa carrière, il a identifié des gènes responsables de la maladie, mais aussi des facteurs environnementaux comme des toxines ou des champignons. Il poursuit ces dernières années des projets pour préciser le rôle du dosage de protéines sanguines dans le diagnostic et le pronostic de la maladie.

Ce Prix, d’un montant de 15 000 €, provient d’une donation de Marcel Piraud et est dédié à son fils, Jacques. Il est destiné à financer des recherches sur les maladies infectieuses. Président du jury : Olivier NEYROLLES

Mohamed-Ali Hakimi est directeur de recherche à l’Inserm, responsable de l’équipe « Toxoplasmose & Hôte-parasite coévolution » à l’Institut pour l’Avancée des Biosciences (Université Grenoble Alpes – Inserm – CNRS), à Grenoble.

Décrypter les mécanismes de l’infection chronique par le parasite de la toxoplasmose

Il mène des travaux sur la toxoplasmose et sur le parasite qui provoque cette maladie, potentiellement sévère chez les personnes au système immunitaire affaibli. En étudiant le cycle de vie complexe du parasite, il espère découvrir des molécules clés qui permettent sa persistance et sa transmission à une multitude d’hôtes, y compris l’Homme. Par ailleurs, son équipe recherche des marqueurs d’infection chronique pour un diagnostic plus efficace et explore de nouvelles options thérapeutiques.

Ce Prix, d’un montant de 40 000 €, provient d’un legs de Jeanne Rosen et a été créé en mémoire de son époux. Il encourage les chercheurs dont les travaux en recherche fondamentale sont orientés sur le cancer et sa guérison. Présidente du jury : Sophie VASSEUR

Alex Duval est Professeur des Universités - Praticien hospitalier dans le service d’Oncogénétique des tumeurs solides à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, et responsable de l’équipe « Instabilité des microsatellites et cancers » au Centre de recherche scientifique Saint-Antoine (Inserm – AP-HP – Sorbonne Université), dont il est également directeur adjoint.

Comprendre l’instabilité génétique de certains cancers pour personnaliser les traitements

Il étudie l’origine de la grande instabilité génétique de certaines tumeurs cancéreuses (notamment du côlon, de l’endomètre et de l’estomac), qui présentent de très nombreuses mutations. L’objectif de son équipe est de déterminer les mécanismes en cause et leur rôle dans le processus de transformation de la cellule saine en cellule tumorale. Ses travaux de recherche visent en outre à identifier des méthodes pour diagnostiquer et traiter de manière spécifique cette famille de tumeurs.

Ce Prix, d’un montant de 40 000 €, provient d’un legs de Jeanne Rosen et a été créé en mémoire de son époux. Il encourage les chercheurs dont les travaux en recherche clinique sont orientés sur le cancer et sa guérison. Présidente du jury : Sophie VASSEUR

Sophie Postel-Vinay est médecin et chercheuse, spécialisée en oncologie médicale. Elle exerce dans le Département d’Innovation thérapeutique et d’Essais Précoces de Gustave Roussy, à Villejuif, et elle dirige l’équipe « Remodelage de la chromatine, réparation de l’ADN et épigénétique » dans l’unité « Prédicteurs moléculaires et nouvelles cibles en oncologie » (Inserm - Gustave Roussy - Université Paris-Saclay).

Identifier la vulnérabilité génétique de certains cancers pour stimuler la réponse immunitaire du patient

Ses travaux de recherche visent à identifier de nouvelles approches thérapeutiques pour cibler de manière spécifique les anomalies génétiques de certains cancers qui les rendent très agressifs. Après des tests systématiques sur des centaines de molécules, son équipe décrypte les mécanismes d’action de celles qui parviennent à tuer les cellules malignes. L’exploitation de ces résultats devrait permettre de mettre au point des stratégies innovantes visant à stimuler le système immunitaire vis-à-vis des cellules cancéreuses et obtenir un effet antitumoral durable.

Ce Prix, d’un montant de 20 000 €, provient d’une donation de Lucien Tartois, ancien chef du service culturel du Palais de la découverte. Il est destiné à financer des recherches en oncologie, immunologie ou virologie. Présidente du jury : Véronique BRAUD

Florence Margottin-Goguet est directrice de recherche à l’Inserm et coresponsable de l’équipe « Rétrovirus, infection et latence » à l’Institut Cochin (Inserm – CNRS – Université Paris Cité), à Paris.

Éclairer les mécanismes d’attaque et de défense dans l’infection par le virus du sida

Ses travaux visent à comprendre les mécanismes de défense des cellules de l’organisme lors de l’infection par les rétrovirus, en particulier VIH-1 et VIH-2, responsables du sida. Elle étudie aussi en retour la manière dont la machinerie virale contourne ces défenses. Elle s’intéresse notamment à un complexe protéique présent dans les cellules, appelé HUSH. Car, selon les travaux de son équipe, celui-ci joue un rôle dans le maintien du virus à l’état silencieux au sein de la cellule infectée. Des stratégies thérapeutiques innovantes pourraient ainsi voir le jour.

Ce Prix, d’un montant de 15 000 €, est issu d’un legs de Camille Woringer. Il est destiné à soutenir la recherche sur les maladies du cerveau. Présidente du jury : Fanny MANN

David Robbe est directeur de recherche à l’Inserm, responsable de l’équipe « Circuits cortico-striataux et comportement » à l’Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (Inserm – Aix Marseille Université), à Marseille.

Explorer les mécanismes cérébraux de la vigueur

Il explore le système cérébral particulier qui permet d’adapter la vitesse de nos prises de décision et de nos mouvements en fonction de l’environnement et de notre état motivationnel. Cette vitesse, ou vigueur, procède d’un compromis entre le temps requis pour réaliser notre action, qui ne doit pas être trop long, et la quantité d’effort qui est nécessaire pour se déplacer rapidement. Éclairer les processus neuronaux qui déterminent notre vigueur, ou qui sont à l’origine de différences entre individus, devrait permettre de mieux comprendre les mécanismes qui influencent nos comportements et certaines maladies comme la dépression, les troubles impulsifs ou la maladie de Parkinson.

Ce Prix provient d’un legs de Rose Rouanet. D’un montant de 112 800 €, il finance le contrat doctoral d’un jeune chercheur pendant les trois premières années de sa thèse de sciences en cardiologie. Président du jury : Matteo MANGONI

Dounia Farhi réalise ses travaux de thèse sous la direction d’Élise Balse dans l’équipe « Plasticité moléculaire et cellulaire dans les pathologies cardiovasculaires », dans l’Unité de recherche sur les maladies cardiovasculaires, du métabolisme et de la nutrition (Inserm – Sorbonne Université), à Paris.

Impact de l’obésité maternelle sur le développement cardiaque après la naissance

Son projet propose d’explorer les conséquences de l’obésité maternelle sur l’organisation des cellules cardiaques du nouveau-né. En effet, les enfants de mères atteintes d’obésité présentent un risque cardiovasculaire et de mortalité plus élevé. L’étude, menée chez le rongeur, s’intéressera en particulier à une protéine, appelée CASK, qui joue un rôle central dans l’organisation de l’architecture du tissu cardiaque et dont les anomalies pourraient conduire à des altérations délétères de cette architecture.

Nathalie Josso a créé ce Prix en mémoire de sa fille. D’un montant de 105 600 €, il finance le contrat doctoral d’un jeune chercheur pendant les trois premières années de sa thèse de sciences en pneumologie. Président du jury : Bruno CRESTANI

Chloé Bazile effectue ses travaux de thèse sous la direction de Mary Poupot et codirection de Véronique Gigoux dans l’équipe « Biologie des réseaux pour l’immuno-oncologie » et « Micro-Environnement et résistance thérapeutique dans les néoplasmes pancréatiques », au Centre de recherches en cancérologie de Toulouse (Inserm – CNRS – Université Toulouse III Paul Sabatier).

Développer une nanothérapie innovante dans le cancer du poumon

Son objectif est d’éliminer les macrophages associés à la tumeur (appelés TAM), des cellules immunitaires qui représentent 30 à 50 % de la masse tumorale et aident les cellules cancéreuses à résister contre les thérapies et les attaques du système immunitaire. Elle se propose de cibler ces TAM grâce à des nanoparticules magnétiques, puis de les éliminer spécifiquement en appliquant un champ magnétique au niveau de la tumeur. Elle espère ainsi augmenter la sensibilité des cellules pulmonaires tumorales aux thérapies actuelles

Ce Prix, d’un montant de 100 000 €, provient d’une donation d’Erminia Mescle et a été créé en sa mémoire et celle de son mari Victor. Il est destiné à financer un projet de recherche sur la transplantation d’organes et/ou la thérapie cellulaire. Présidente du jury : Sophie CAILLAT-ZUCMAN

Alexandre Loupy est Professeur des Universités - Praticien hospitalier dans le service de Néphrologie-transplantation rénale adulte de l’hôpital Necker-Enfants Malades AP-HP, et responsable de l’équipe « Approche multidimensionnelle en transplantation d’organes » au Centre de recherche Cardiovasculaire de Paris (Inserm – Université Paris Cité).

Monitorer la réaction immunitaire après la greffe de rein de porc chez l’Homme

À l’aide de collaborations internationales, son objectif est de mettre en place une méthode analytique multidimensionnelle standardisée permettant de suivre avec précision le rejet du greffon lors d’essais cliniques de transplantation de rein de porc chez des receveurs humains (xénotransplantation). Il espère ainsi consolider les progrès récents réalisés grâce à l’utilisation de reins de porcs génétiquement modifiés afin de moduler le traitement antirejet et obtenir une meilleure compatibilité avec le receveur humain. À terme, ce nouveau type de transplantation pourrait être une stratégie efficace permettant de lutter contre la pénurie de greffons humains.

Ce Prix provient d’un legs de Rose Rouanet. D’un montant de 112 800 €, il finance le contrat doctoral d’un jeune chercheur pendant les trois premières années de sa thèse de sciences en cardiologie. Président du jury : Matteo MANGONI

Imane Oukili effectue ses travaux de thèse dans l’équipe « Signalisation énergétique et physiopathologie cardiovasculaire » sous la direction de Mathias Mericskay, dans le Laboratoire de signalisation et physiopathologie cardiovasculaire (Inserm – Université Paris Saclay), à Orsay.

Protéger le cœur lésé par une stratégie innovante

Son projet vise à comprendre et à tenter de contrer les mécanismes toxiques qui se produisent lorsque les médecins rétablissent l’irrigation d’un cœur ayant subi un infarctus. En effet, cette reperfusion de l’organe, essentielle à la survie des cellules cardiaques, provoque aussi une cascade de réactions biologiques qui conduisent à des lésions du tissu. Il s’agit en particulier d’élucider le rôle du NAD, une molécule clé pour la production de l’énergie cellulaire, et dont le taux diminue au cours de ces lésions. Ces résultats pourraient aboutir à une nouvelle stratégie de protection du cœur.

Ce Prix a été créé en hommage au professeur Jean Bernard, cofondateur de la Fondation pour la Recherche Médicale. Il honore une personnalité du monde scientifique qui a enrichi par l’exposé de ses recherches, les connaissances du public dans le domaine de la santé. Président du jury : Denis DUVERNE

Jean-Marc Ayoubi est Professeur des Universités - Praticien hospitalier, chef du service Gynécologie-obstétrique et médecine de la reproduction de l’hôpital Foch, à Suresnes.

Se mobiliser contre l’infertilité

Pionnier de la greffe d’utérus en France, il a été à l’origine de la première naissance issue de cette prouesse médicale, en 2021, puis de la deuxième, en 2023. Des succès issus de dizaines d’années de travaux de son équipe. Avec le temps, la lutte contre l’infertilité est devenue son cheval de bataille. La médiatisation de cette avancée permet ainsi de parler de la procréation médicale, et de faire passer des messages d’information et de prévention dans la population.

Ce Prix a été créé à la mémoire de Claudine Escoffier-Lambiotte, responsable du service Santé du quotidien Le Monde et cofondatrice de la Fondation pour la Recherche Médicale. Il distingue le talent d’un(e) journaliste, mis au service du public pour une information de qualité sur les sciences de la vie et de la santé. Président du jury : Denis DUVERNE

Éclairer et mettre en perspective l’information scientifique

Anne Prigent est journaliste santé indépendante. Pharmacienne de formation, elle s’est d’abord consacrée à la presse professionnelle médicale avant de se tourner vers le grand public. Elle collabore depuis à différents titres de presse, dont Le Figaro, pour lesquels elle œuvre à décrypter l’information scientifique et médicale et à analyser les politiques de santé pour les rendre accessibles à tous. Elle est l’auteure de deux guides destinés au grand public, l’un sur le cerveau et l’autre sur le cœur, dans lesquels elle explique le fonctionnement de ces organes et délivre des conseils issus des dernières connaissances scientifiques pour en prendre soin et les protéger tout au long de la vie.