Cancer du sein : l’effet anticancéreux de la vitamine C sur des cellules en culture

19 août 2020

Les cancers du sein triple négatifs sont les plus compliqués à soigner car la surface de leurs cellules ne comporte aucun des récepteurs contre lesquels il existe des thérapies efficaces.

Une piste pour s'attaquer à ces cellules cancéreuses pourrait être le stress oxydant.

Ce mécanisme, lié à l'accumulation de certaines molécules dans la cellule, peut en effet déclencher sa mort.

Or les cellules cancéreuses sont plus sensibles au stress oxydant que les cellules saines. C'est pourquoi Nadine El Banna, doctorante à l'Institut Curie, s'est intéressée au potentiel de la vitamine C.

En effet, si à faible dose elle comporte un effet antioxydant, à forte dose elle se révèle au contraire un puissant agent de stress oxydant.

En travaillant sur des lignées de cellules de cancer du sein triple négatif, elle a montré que c'est lorsque la vitamine C est sous forme d'acide ascorbique qu'elle entraîne le stress oxydant le plus important.

Nadine El Banna a aussi identifié des biomarqueurs permettant de prédire la sensibilité des cellules cancéreuses à cette vitamine C à haute dose. De quoi mieux appréhender l'application anticancéreuse de cette vitamine, notamment en combinaison avec d'autres médicaments.

Source : Redox Biology, août 2019

LEXIQUE

Stress oxydant : agression de la cellule due à des espèces chimiques (les radicaux libres) produites à partir de l'oxygène.

Biomarqueur : molécule biologique que l'on peut doser, caractéristique d'un état ou d'une pathologie.