Deux types de lésions sont observés dans le cerveau des malades :
- des plaques amyloïdes, ou plaques séniles : elles sont constituées d’agrégats de peptide bêta-amyloïde entre les neurones ;
- une dégénérescence neurofibrillaire : c’est l’accumulation, sous forme de fibres, à l’intérieur des neurones, d’une autre protéine sous forme anormale, la protéine Tau.
L’hypothèse qui prévaut actuellement est celle de la « cascade amyloïde » : elle suppose que les différents facteurs de risque – âge, génétique, environnement – se superposent pour entraîner la formation de plaques amyloïdes. Celles-ci, par une succession de réactions, notamment inflammatoires, activent de manière anormale les protéines Tau, qui à leur tour s’accumulent, altérant la communication entre les neurones et entraînent leur dégénérescence et leur mort. Ces lésions sont présentes de nombreuses années avant l’apparition des symptômes de la maladie : une quinzaine d’années pour les plaques amyloïdes et une dizaine d’années pour la protéine Tau.
Néanmoins, cette théorie
n’explique que partiellement la maladie. Des études génétiques ont
récemment identifié d’autres mécanismes ou fonctions qui seraient
également impliqués dans son développement (métabolismes lipidique et
glucidique, immunité innée…). De même, comme vous le verrez plus bas, des recherches ont montré qu’il pourrait y avoir un impact de l’inflammation dans le développement de la maladie.