07 décembre 2020

Mieux comprendre les mécanismes cérébraux impliqués dans la maladie

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En résumé

Ce projet est mené par Léa Becker dans l’équipe « Neuroanatomie, douleur et psychopathologies » dirigée par Michel Barrot et Ipek Yalcin à l’institut des neurosciences cellulaires et intégratives de Strasbourg.

36 200€

Somme accordée à Léa Becker en 2020 pour une dernière année de thèse

La dépression est une maladie psychiatrique fréquente qui peut avoir de forts retentissements sur la qualité de vie.

Les chercheurs pensent que la pathologie pourrait se développer suite à des problèmes de communication entre deux zones cérébrales : le cortex cingulaire antérieur et l'amygdale basolatérale.

Ils s’intéressent aujourd’hui aux bases moléculaires de ces dysfonctionnements, ce qui pourrait déboucher sur l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques.

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Le projet en détails

Une maladie au fort retentissement sur la qualité de vie

La dépression est une maladie psychiatrique très répandue qui atteint une personne sur 5 en France au cours de sa vie. Elle se définit par une perte de motivation, un manque d’estime et de confiance en soi, et a un fort retentissement sur la qualité de vie. La recherche a permis une amélioration notable de la prise en charge de la maladie.

Néanmoins, certaines formes restent très difficiles à traiter, ce qui amène les chercheurs à se pencher sur les mécanismes impliqués dans son développement en vue de découvrir de nouvelles pistes thérapeutiques. C’est l’objectif que se sont fixé Léa Becker au cours de sa thèse et son équipe d'accueil.

Deux zones cérébrales ciblées

Les chercheurs s’intéressant à deux régions cérébrales ayant un rôle dans la régulation des émotions : le cortex cingulaire antérieur (CCA) et l'amygdale basolatérale (BLA). De précédents travaux au sein de plusieurs modèles et chez l’homme ont mis en avant leur rôle potentiel dans l’apparition de la dépression. L’équipe a également prouvé que ces deux zones étaient fortement interconnectées.

Forts de ces observations, ils se sont penchés sur l’effet d’une stimulation répétée de cette connexion chez des animaux : ces derniers développaient des comportements apparentés à la dépression. À l’inverse, lorsque cette connexion était bloquée, ces comportements étaient inhibés. Les chercheurs pensent que la pathologie pourrait se développer suite à des problèmes de communication entre ces deux zones cérébrales.

Identifier les gènes et les molécules au cœur du développement de la maladie

Durant la dernière année de sa thèse, Léa Becker souhaite explorer le fonctionnement de cette connexion qui fait le lien entre le cortex cingulaire antérieur et l'amygdale basolatérale sur la régulation de l’humeur, et ce d’un point de vue moléculaire. Il s’agira d’effectuer des tests de séquençage génomique dits « à haut débit », qui permettent d’étudier la régulation de l’ensemble des gènes d’un organisme à un instant donné. Leurs résultats, obtenus chez l’animal, seront ensuite comparés à ceux recueillis au sein de tissus cérébraux prélevés chez des patients dépressifs.
Explorer le rôle et l’impact des gènes mis en évidence dans le cadre de cette étude permettra d’isoler des cibles exploitables pour de futurs traitements de la maladie : cela pourrait représenter un espoir pour les patients.

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