Résistance à l’immunothérapieRésistance à l’immunothérapie

01 février 2019

Cancer du poumon : explorer les mécanismes de résistance à l’immunothérapie

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En bref

Ce projet de recherche est menée par Nausicaa Malissen sous la direction du Pr Miriam Merad au sein de l'équipe « Cellules présentatrices d'antigène et Microenvironnement » au Precision Immunology Institute, Tisch Cancer Institute, Department of Oncological Science, Icahn School of Medecine at Mount Sinai, New York.

30 000 €

Financement accordé à Nausicaa Malissen en 2018 pour mener à bien ce projet.

Le cancer du poumon est l'un des plus meurtrier en France, ce qui nécessite la mise au point de traitements plus performants.

L'avènement de thérapies visant à stimuler les défenses immunitaires - appelées immunothérapies - pour qu'elles détruisent les cellules cancéreuses a révolutionné la prise en charge de la maladie.

Les chercheurs souhaitent comprendre pourquoi certains patients résistent au traitement.

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Le projet en détails

Une pathologie sévère

Malgré les avancées dans le domaine de la cancérologie, le cancer du poumon est toujours une pathologie très destructrice. En France, 49 109 cas ont été répertoriés en 2017. Cette même année, ce cancer a été responsable de près de 31 000 décès. Le cancer du poumon est une maladie très « hétérogène », c'est-à-dire que ses caractéristiques varient beaucoup d'un patient à l'autre. Cela pose un réel problème de prise en charge, cette variabilité affectant grandement l'efficacité des thérapies. Devant ces données, les chercheurs sont toujours plus actifs afin de découvrir de nouveaux traitements de la pathologie.

Résistance à l'immunothérapie

Au cours de son stage postdoctoral à l'étranger, Nausicaa Malissen s'intéresse à des traitements innovants du cancer du poumon : les « anti-PD1 ». Ces derniers sont des « immunothérapies », des traitements qui visent à restaurer des défenses immunitaires dirigées contre les cellules tumorales. Les anti-PD1 ont constitué une véritable révolution dans la prise en charge des cancers du poumon dits « non à petites cellules » (85 % des cas). Ils ont ainsi permis d'allonger de manière très significative la survie de certains patients.

Néanmoins, ces immunothérapies ne sont pas efficaces chez tous les malades. Il est donc nécessaire d'explorer avec précision quels sont les obstacles à leur efficacité dans l'optique de cibler les voies de résistance. C'est l'objectif que s'est fixé la chercheuse.

Une technique d'analyse innovante

Durant son projet, Nausicaa Malissen souhaite étudier les modes daction des anti-PD1 sur les cellules du système immunitaire. A cette fin, elle utilise une technique récemment mise au point par son laboratoire d'accueil appelée CITE-seq (Cellular Indexing of Transcriptome and Epitope by Sequencing). Cette technologie permet d'analyser dans un même temps un très grand nombre de paramètres à la fois à la surface des cellules (les protéines) et à l'intérieur de la cellule (les gènes).

L'idée est de l'utiliser afin de caractériser plus finement les caractéristiques des cellules immunitaires dans les prélèvements sanguins et tumoraux de patients atteints de cancers bronchiques, ce avant traitement et après traitement par immunothérapie anti-PD1.

Grâce à cette étude, les chercheurs espèrent améliorer leur connaissance des mécanismes de résistance des cellules tumorales pulmonaires à cette molécule. Cela pourrait aboutir à la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques pertinentes pour développer de nouvelles immunothérapies.

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