« Lorsque l’on opère un cerveau ou des os, c’est relativement facile car ce sont des structures statiques. Dans l’abdomen, par exemple, c’est plus compliqué car il faut prendre en compte les mouvements liés à la respiration », explique le chirurgien.
L’un des défis actuels des chirurgiens-chercheurs est donc d’obtenir des images très précises malgré les mouvements du corps, ou l’évolution du positionnement des organes au fur et à mesure de l’opération. Autre enjeu, celui de la chirurgie mini-invasive : « Dans ce cas, l’abdomen est gonflé de gaz, ce qui bouleverse complètement l’anatomie. »
Par ailleurs, les techniques actuelles d’imagerie ne permettent pas toujours de visualiser précisément les nerfs. Des études sont en cours pour pallier ce manque (voir encadré). Enfin, « la prochaine étape sera de coupler ces systèmes de chirurgie augmentée avec des robots afin d’automatiser certaines procédures chirurgicales », estime le Pr Marescaux.