Venite Cantemus

09 octobre 2019

Venite Cantemus est un événement musical international au profit d'une cause caritative : dans le prolongement des éditions précédentes dont les dons ont été apportés à la recherche sur l'autisme, l'évènement de 2019 portera sur le soutien à la recherche sur les troubles psychiques ; ces troubles apparaissent la plupart du temps avant l'âge de 25 ans, et rendent complexes et douloureux les liens entre les personnes atteintes et leur entourage affectif et social. Les maladies psychiques comme l'autisme, la schizophrénie, la bipolarité et la dépression affectent 1 personne sur 4 au cours de leur vie (source OMS). C'est aussi un défi de santé publique.

Cette année, la Fondation pour la Recherche Médicale bénéficiera des recettes de ce concert, qui se tiendra le 17 novembre 2019 à l'Opéra-Comique, à Paris. Un événement exceptionnel, réunissant des chanteurs venus du monde entier, dont les recettes serviront à financer un projet de recherche soutenu par la Fondation pour la Recherche Médicale.

Mélanie DruartMélanie Druart

Présentation du projet de recherche

Le projet de recherche retenu est celui porté par Mélanie Druart, doctorante à l'Institut du Fer à Moulin (INSERM, Paris) depuis 2016, qui travaille dans l'équipe de Corentin Le Magueresse, chercheur à l'Institut du Fer à Moulin depuis 2013. Mélanie Druart s'intéresse au rôle du système immunitaire dans la schizophrénie.

En effet, la schizophrénie touche environ 1 % de la population mondiale. Elle se caractérise par des hallucinations et des délires, un retrait social et des déficiences cognitives. Actuellement, les traitements de la schizophrénie sont insuffisants, d'où l'importance de mener des recherches sur cette maladie. De nombreuses études ont impliqué le système immunitaire dans la schizophrénie. C'est pourquoi, au cours de sa thèse, Mélanie Druart souhaite comprendre le rôle d'une protéine clé du système immunitaire, le complément C4, dans les altérations cérébrales qui sont associées à la schizophrénie. A plus long terme, ces résultats pourront être exploités pour identifier de nouvelles cibles de médicaments et ainsi développer de nouvelles stratégies thérapeutiques.

L'équipe en charge du projet

Corentin Le Magueresse est chercheur à l'Institut du Fer à Moulin (INSERM, Paris) depuis 2013. Ses travaux portent sur la maturation normale et pathologique du cerveau. Il a soutenu en 2006 un doctorat de Neuropharmacologie sur l'effet de la nicotine dans le cerveau en développement, qu'il a effectué à l'Institut Pasteur et à l'International School for Advanced Studies de Trieste en Italie. Il a ensuite rejoint le département de Neurobiologie Clinique de l'Université de Heidelberg, en Allemagne, pendant six ans pour étudier la migration et la fonction des neurones dans le cortex immature. A l'INSERM, ses recherches sont axées sur les liens entre système immunitaire et développement neuronal, et en particulier sur leurs altérations dans les maladies psychiatriques. Quand il n'est pas dans son laboratoire, Corentin joue avec ses enfants de deux et quatre ans, et trouve, parfois, le temps de jouer du violon.

Mélanie Druart est doctorante à l'Institut du Fer à Moulin depuis 2016, après un cursus de Biologie et de Neurosciences à Sorbonne Université (ex-Université Paris VI Pierre et Marie Curie). Dans le cadre de son doctorat, elle étudie comment le gène le plus fortement impliqué dans la prédisposition à la schizophrénie, le gène C4 du système immunitaire, influence la formation et le fonctionnement des réseaux neuronaux. Mélanie est passionnée de sciences, et pratique intensément la course à pied et la boxe française.

En savoir plus

Pour en savoir plus sur la schizophrénie, rendez-vous sur le dossier consacré à la maladie :
https://www.frm.org/recherches-maladies-neurologiques/schizophrenie