La résistance aux antipaludéens progresse

06 janvier 2021

Près de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de paludisme, une maladie parasitaire contre laquelle il n'existe pour l'instant aucun vaccin. Depuis 15 ans, les accès palustres, plus communément appelés crises de palu (fièvre et transpiration), sont traités par des médicaments contenant un dérivé de l'artémisinine.

Or depuis 2008, on constate en Asie du Sud le développement de parasites résistants aux dérivés de l'artémisinine, ce qui pose d'importants problèmes dans la lutte contre cette maladie. Ce phénomène de résistance concerne désormais l'Afrique subsaharienne, le continent le plus touché au monde par le paludisme.

Des chercheurs de l'Institut Pasteur impliqués dans un projet de surveillance moléculaire de la résistance aux antipaludiques ont identifié au Rwanda l'émergence de parasites résistants aux dérivés de l'artémisinine qui présentent une mutation au sein du gène K13. Si aucune mesure n'est prise rapidement pour contrer le développement de cette résistance, les chercheurs craignent qu'elle soit responsable de 78 millions de cas et de 116 000 décès supplémentaires sur une période de cinq ans.

Source : Nature Medicine, août 2020

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