Cancer de l’ovaire : mettre au point des traitements innovants


Le cancer du col de l’utérus affecte chaque année plus de 3 000 femmes en France et se trouve responsable d’un peu plus de 1 000 décès annuels. Dans la plus grande majorité des cas, ce cancer est lié à une infection par le papillomavirus humain (HPV). Des vaccins préventifs existent aujourd’hui.
La recherche progresse vers des traitements plus ciblés, comme l’immunothérapie et les vaccins thérapeutiques pour enrayer la maladie.
Selon Santé publique France, près de 3 100 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et 1 100 décès sont recensés chaque année dans l’hexagone. Environ 75 % des cas sont diagnostiqués chez des femmes de moins de 65 ans. Par ailleurs, 99 % des cancers du col de l’utérus trouvent leur origine dans une infection au papillomavirus (HPV) sexuellement transmissible.
Le cancer du col de l'utérus atteint la muqueuse de la partie inférieure de l'utérus, c'est-à-dire au-dessus du sommet du vagin. Ce cancer est caractérisé par une évolution lente. Il est souvent précédé de lésions précancéreuses, ce qui rend le dépistage de la maladie particulièrement efficace.
D’après Ameli, il s’agit dans 85 % des cas d’un carcinome épidermoïde et dans 15 % des cas d’un adénocarcinome. Ces deux types de cancers du col de l’utérus se différencient par la nature des cellules concernées au niveau de la muqueuse cervicale. Les carcinomes épidermoïdes prennent naissance sur la partie extérieure du col de l’utérus, ou exocol, alors que les adénocarcinomes se déclarent au niveau de la paroi intérieure, ou endocol, là où les cellules produisent du mucus.
Chez 99 % des patientes, le cancer du col de l’utérus est provoqué par un papillomavirus humain (HPV), transmis par voie sexuelle. Les HPV 16 et 18 sont les plus dangereux. À eux seuls, ils sont responsables d’environ 70 % des cas selon l’Institut Pasteur.
L'infection au HPV est très courante et souvent transitoire : elle disparaît dans 90 % des cas en moins de deux ans sans engendrer de lésions graves. Néanmoins, si le virus persiste, il peut générer des anomalies cellulaires qui, à long terme, peuvent évoluer en cancer.
Outre l'infection à HPV, plusieurs facteurs augmentent le risque de développer un cancer du col de l’utérus : le tabagisme, actif ou passif, qui affaiblit les défenses immunitaires locales du col utérin, un système immunitaire affaibli, par exemple en cas d'infection par le VIH, des antécédents d'infections sexuellement transmissibles, un début de vie sexuelle précoce, un grand nombre de partenaires, ou l'utilisation prolongée de contraceptifs oraux.
Depuis 2006, il existe un vaccin préventif contre le papillomavirus. Effectué avant le début de la vie sexuelle, il protège contre l'infection dans des proportions proches de 100 % pour les virus couverts. En France, la vaccination est fortement recommandée chez les filles, avant le début de leur vie sexuelle (entre 11 et 14 ans), ou en rattrapage (15 à 19 ans). Cependant, même vaccinées, un dépistage régulier du cancer du col de l’utérus reste nécessaire. Depuis 2023, la vaccination est également proposée aux garçons dans le même calendrier afin de limiter la circulation du virus.
À un stade précoce, le cancer du col de l’utérus ne provoque aucun symptôme. Il est donc généralement découvert lors d’un examen de dépistage. À un stade plus avancé, certains signes peuvent apparaître, comme des saignements vaginaux anormaux entre les règles, après un rapport sexuel ou après la ménopause, des pertes vaginales inhabituelles, ou encore des douleurs pelviennes ou pendant les rapports sexuels. Il est important de consulter en cas de symptômes inexpliqués.
Depuis de nombreuses années, l'incidence du cancer du col de l’utérus diminue en France, une tendance liée au dépistage organisé de la maladie. Les atteintes précancéreuses sont détectables par frottis cytologiques réalisés par le médecin généraliste, le gynécologue ou la sage-femme. Cet examen consiste à prélever des cellules à la surface du col de l’utérus, puis à les analyser en laboratoire.
Avant 30 ans, deux premiers frottis doivent être effectués à un an d’intervalle. Si ces deux examens sont normaux, un suivi triennal est ensuite recommandé jusqu’à 29 ans. À partir de 30 ans, le frottis reste préconisé, mais un test HPV-HR, spécifique aux HPV à haut risque et plus sensible pour la détection des lésions précancéreuses, est réalisé tous les cinq ans si le résultat du frotti se montre négatif.
En cas de suspicions après un frotti et un test de dépistage positif, le diagnostic du cancer du col de l’utérus repose sur une biopsie et l’analyse anatomo-cytopathologique des tissus prélevés. Une colposcopie est ainsi réalisée par le gynécologue, qui utilise un spéculum et une loupe binoculaire pour observer les lésions et extraire des morceaux de col suspects. Si une lésion de haut grade est confirmée, une biopsie conique, ou conisation, peut être recommandée sous anesthésie pour retirer la zone lésée et l’analyser dans sa totalité.
Si le diagnostic de cancer est confirmé, un bilan sanguin et des examens d’imagerie complémentaire peuvent être conduits pour identifier d’éventuelles métastases formées ailleurs dans l’organisme.
Dans le cas d'une tumeur peu avancée, une chirurgie partielle est envisagée. Lorsque la tumeur est de taille limitée, les praticiens essayent le plus possible de préserver l'utérus et les ovaires, afin de ne pas affecter la fertilité de la patiente, surtout si elle est jeune. Cet acte s'accompagne souvent de l'ablation du ou des ganglions lymphatiques les plus proches de la tumeur. La technique du ganglion sentinelle permet de prélever et d’analyser le premier ganglion atteint pour évaluer l’extension de la tumeur et adapter en conséquence la suite des opérations.
Dans les cas les plus graves, une chirurgie radicale est proposée. Il s'agit de retirer l'ensemble de l'appareil reproducteur : utérus, ovaires et trompes. Pour les cancers du col de l’utérus dépistés à un stade très tardif ou s'étant étendus à d'autres organes sous la forme de métastases, différents traitements complémentaires peuvent être prescrits, avant ou après la chirurgie.
La radiothérapie utilise des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses et bloquer leur capacité à se multiplier. La curiethérapie est quant à elle une sorte de radiothérapie interne, qui consiste à implanter des sources radioactives directement au cœur de la tumeur cancéreuse.
La chimiothérapie est un traitement médicamenteux qui élimine les cellules cancéreuses dans le corps tout entier, même celles qui n’ont pas été détectées par les techniques d'imagerie. Elle est parfois prescrite avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur à supprimer.
L’immunothérapie est une autre méthode de traitement à base de médicaments. Ces derniers sont cette fois-ci destinés à stimuler le système immunitaire. Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, tels que le pembrolizumab (Keytruda) et le cemiplimab (Libtayo) ont obtenu des autorisations d’utilisation pour l’indication du cancer du col de l’utérus. Ils sont néanmoins réservés aux formes très avancées ou récidivantes de la maladie.
Les recherches menées sur le cancer du col de l’utérus sont très actives et multidimensionnelles. Elles visent à améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement de la pathologie.
La majorité des cancers du col de l’utérus sont engendrés par une infection persistante par le papillomavirus humain, notamment le HPV de type 16 et 18. Les scientifiques s’attachent à mieux comprendre son rôle dans la carcinogenèse afin de développer des stratégies de prévention et de traitement plus efficaces.
Le dépistage organisé par frottis et tests HPV à haut risque permet de détecter de manière précoce des lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus. La recherche tente d’optimiser ces stratégies par le développement de tests plus sensibles et l’élargissement de la vaccination contre le HPV à d’autres groupes de la population, avec pour objectif de réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus.
Les chercheurs travaillent aussi sur des vaccins thérapeutiques ciblant le HPV pour stimuler la réponse immunitaire contre les cellules infectées et cancéreuses. En association avec l’avelumab, le vaccin TG4001 a par exemple déjà fait ses preuves dans le cancer du col de l’utérus. Des anticorps monoclonaux, conjugués (ADC), ciblant des antigènes spécifiques du cancer, sont également en cours de mise au point, de même que des bio-chimiothérapies et des inhibiteurs de nouvelles cibles moléculaires, comme le bevacizumab.
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