Développement tumoral et pressions mécaniques : des relations élucidées


Le cancer colorectal - qui réunit les tumeurs du côlon et du rectum - est le cancer digestif le plus fréquent en France. Il touche surtout les personnes âgées de 50 à 74 ans. La recherche a montré que le mode de vie influence fortement le risque de cancer colorectal. Des adaptations simples de l’hygiène de vie permettent donc de prévenir son apparition. En outre, la maladie se soigne bien quand elle est détectée tôt. Il est donc primordial de réaliser le test de dépistage, tous les deux ans, à partir de 50 ans.
Dans cette FAQ, la FRM répond à toutes vos questions pour mieux appréhender les facteurs de risque de cette maladie, prévenir son apparition et comprendre comment se déroule son dépistage.
Quand il est diagnostiqué tôt, le cancer du côlon se soigne bien et, dans 90 % des cas, le patient guérit. Quand le cancer du côlon est diagnostiqué plus tardivement, le pronostic dépend de l’avancée de la maladie. Afin d’améliorer les chances de guérison, le dépistage est donc recommandé tous les deux ans, entre 50 et 74 ans.
A noter qu’une fois guéri, le patient doit poursuivre régulièrement les dépistages car le risque de développer la maladie est accru chez les patients ayant déjà développé ce cancer.
Le scanner peut révéler la présence d’anomalies caractéristiques d’un cancer, au niveau des muqueuses du côlon ou du rectum, comme dans d’autres organes. Cet examen peut donc être proposé pour le dépistage, en cas de contre-indication à l’anesthésie générale, à la coloscopie ou selon le souhait du patient. En cas d’anomalies observées par « coloscanner », il faudra confirmer le diagnostic. Il conviendra de pratiquer une ablation des lésions par endoscopie, afin de de les analyser. La réalisation d’un scanner peut aussi être proposée dans le cadre d’un bilan complémentaire de diagnostic du cancer colorectal. Il permet de vérifier si des lésions ont migré dans d’autres régions anatomiques.
Pour le dépistage du cancer colorectal, l’examen de référence est la coloscopie sous anesthésie générale. Cet examen permet de visualiser les parois internes du côlon et du rectum et d’effectuer des prélèvements sur la muqueuse colorectale (biopsies). Ceux-ci sont ensuite analysés en laboratoire afin de vérifier la présence (ou non) de cellules tumorales. D’autres examens tel le scanner, l’échographie, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la tomographie par émissions de positons pourront aussi être proposés pour évaluer l’extension de la maladie (métastases).
Aux premiers stades du cancer du côlon et du rectum (cancer colorectal), le patient ne ressent pas de douleurs. Ce n’est qu’avec l’avancée de la maladie que des douleurs peuvent apparaître, notamment au niveau abdominal. Ces symptômes ne sont toutefois pas spécifiques de cette maladie. Une douleur abdominale peut être évocatrice de perturbations passagères (difficultés de transit liées à une mauvaise hygiène alimentaire, stress) ou de pathologies plus complexes (maladies digestives, gynécologiques, etc.).
Dans le cadre du cancer colorectal, les douleurs abdominales s’accompagnent de symptômes plus spécifiques, tels qu’un transit perturbé (constipations, diarrhées, selles anormales) et de sang dans les selles (rendant ces dernières plus sombres). Le patient peut aussi détecter une masse au niveau de l’abdomen. Avec l’avancée de la maladie, l’état général du patient peut se dégrader avec une perte de poids, une grande fatigue, une anémie, voire de la fièvre.
En France, des campagnes de dépistage du cancer colorectal sont organisées pour toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans. Le test de dépistage est facile et repose sur une technique immunologique simple : la détection de saignement occulte dans les selles. Le kit de prélèvement est gratuit et disponible auprès de son pharmacien. Il peut être commandé directement en ligne. Pour réaliser le test, le patient devra remplir un questionnaire, prélever un échantillon de selles à l’aide du matériel fourni et le transmettre au laboratoire d’analyse en utilisant l’enveloppe prépayée. Le résultat sera disponible 3 jours ouvrés, après l’envoi de l’échantillon.
En cas de dépistage positif, le diagnostic doit être confirmé. Une coloscopie pratiquée sous anesthésie générale permettra de visualiser les lésions sur les parois internes du côlon et du rectum et d’effectuer un prélèvement. Cette biopsie sera analysée pour confirmer (ou non) la présence de cellules tumorales.
Le cancer du côlon et du rectum est une maladie multifactorielle. Il se développe généralement à partir de cellules tumorales bénignes, nommée polype adénomateux ou adénome, qui évoluent vers une forme maligne.
La recherche a révélé que le mode de vie influence fortement le risque de cancer colorectal. Ainsi, 70 % des cancers colorectaux d’origine non héréditaire auraient pu être évités par une modification du mode de vie. Le tabac, l’alcool, une alimentation déséquilibrée (notamment riche en viande rouge et en charcuterie), la sédentarité, l’inactivité physique, le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque bien connus du cancer colorectal. Une bonne hygiène de vie permet de limiter le risque de développer cette pathologie.
Il existe néanmoins quelques facteurs de risque génétiques. Les personnes atteintes de polypose adénomateuse familiale (une maladie héréditaire caractérisée par l’apparition de polypes au niveau du côlon) ou du syndrome de Lynch présentent un risque accru de cancer du côlon. Les antécédents familiaux de cancer colorectal ou certaines maladies digestives (telle la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique) favorisent l’apparition de la maladie.
Le cancer du côlon et du rectum (cancer colorectal) est fréquent en France. Il s’agit du premier cancer digestif. Il touche préférentiellement les patients les plus âgés si bien qu’un dépistage systématique tous les deux ans est préconisé entre 50 et 74 ans.
L’âge moyen de découverte du cancer colorectal est de 71 ans chez les hommes et 72 ans chez les femmes. Il touche légèrement plus les hommes (55 %) que les femmes mais l’incidence chez celles-ci a tendance à légèrement augmenter (+0,4 % par an) alors que l’incidence régresse légèrement chez les hommes (-0,5 % par an). Le cancer colorectal est, d’ailleurs, le second cancer le plus fréquent chez les femmes et le troisième chez les hommes.
Le cancer colorectal est aussi le plus meurtrier : il est la seconde cause de décès par cancer chez les hommes et la troisième chez les femmes.
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