Le microbiote intestinal participe à des processus biologiques essentiels pour la santé. Il aide à digérer les fibres, favorise l’absorption de vitamines comme la vitamine K, et protège l’organisme contre les agents pathogènes. Il joue également un rôle central dans le développement et le bon fonctionnement du système immunitaire. Des recherches récentes montrent par ailleurs qu’il agit sur le système nerveux par l’intermédiaire de l’axe intestin-cerveau.

Un déséquilibre du microbiote intestinal, ou dysbiose, peut se traduire par divers symptômes. Les troubles digestifs tels que les ballonnements, la constipation et la diarrhée sont les plus fréquents. Mais les effets peuvent être plus importants : une dysbiose peut potentiellement contribuer à des pathologies métaboliques, comme l’obésité ou le diabète, à des troubles de l’humeur, voire à des maladies neurologiques ou inflammatoires. Des liens semblent aussi exister avec certains cancers, des infections et des maladies cardiovasculaires. Le microbiote agit ainsi au-delà de l’intestin, et sa qualité influence fortement la santé dans sa globalité.

Les antibiotiques sont les principaux perturbateurs du microbiote intestinal. Bien qu’ils soient indispensables pour combattre les infections, ils éliminent aussi les bactéries bénéfiques, appauvrissant la diversité de la flore intestinale. Ce déséquilibre peut persister plusieurs semaines, voire s’installer de façon chronique. D’autres facteurs aggravants incluent une alimentation pauvre en fibres et riche en graisses saturées, ou encore certaines infections, bactériennes ou virales. Préserver un microbiote sain implique donc une hygiène de vie adaptée et un usage raisonné des antibiotiques.