Nutrition : prédire notre sensibilité aux additifs alimentaires
25 juillet 2025


Si les opioïdes sont très efficaces contre la douleur, leur usage prolongé peut entraîner tolérance, dépendance et hypersensibilité paradoxale. Une équipe montpelliéraine a identifié une nouvelle cible, FLT3, dont le blocage pourrait rendre ces médicaments bien plus sûrs.
Parmi tous les traitements antidouleur, les opioïdes sont des médicaments très efficaces, notamment dans la prise en charge des douleurs chroniques. C’est particulièrement le cas de la morphine. Pour autant, leur utilisation n’est pas sans risques ni effets secondaires.
En effet, une utilisation prolongée d’opioïdes peut conduire à un phénomène de tolérance, ce qui oblige à augmenter progressivement les doses pour maintenir l’effet antalgique, et donc à s’exposer à un risque accru d’addiction et/ou de surdosage. Paradoxalement, ils peuvent aussi engendrer une sensibilité anormale à la douleur appelée « hyperalgie » 1. On sait que ces effets contradictoires impliquent notamment un récepteur présent à la surface des neurones, appelé récepteur mu-opioïde périphérique (MOR).
En collaboration avec la société Biodol Therapeutics, une équipe de recherche de l’Institut des Neurosciences de Montpellier dirigée par Cyril Rivat vient de montrer qu’un autre type de récepteur serait aussi impliqué dans le développement de la tolérance et de l’hyperalgésie 1 paradoxale liées aux opioïdes : le récepteur tyrosine kinase FLT3.
En bloquant l’activité de ce dernier par un inhibiteur appelé BDT001, les chercheurs sont parvenus chez des modèles animaux à augmenter le potentiel antalgique de la morphine sans en augmenter les effets indésirables ! « Nos résultats suggèrent que l’association de la morphine et des inhibiteurs de FLT3 pourrait devenir une voie prometteuse pour la gestion de la douleur chronique afin d’exploiter en toute sécurité la puissance des opioïdes, sans risque d’augmenter les doses voire en les diminuant, afin de réduire l’ensemble des effets secondaires », résume Cyril Rivat. Des résultats qui restent à confirmer chez l’être humain.
Source : Nature Communications, 7 novembre 2024
Financement pour une équipe FRM en 2013
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