Neurosciences : comment le cerveau décrypte le langage
19 août 2025


La grippe continue de provoquer chaque année des millions de cas et des milliers de décès en France. Des chercheurs grenoblois soutenus par la FRM viennent de lever le voile, à l’échelle atomique, sur la manière dont le génome des virus grippaux est protégé par un manteau de protéines. Une avancée qui ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour affaiblir le virus et bloquer sa multiplication.
Chaque année, en France, les virus grippaux touchent entre 2 et 6 millions de patients et sont responsables d’environ 10 000 décès de personnes fragiles.
Durant l’hiver 2024 - 2025, l’épidémie de grippe a connu une ampleur particulièrement importante dans notre pays, frappant toutes les classes d’âge. En cause notamment, la circulation conjointe de trois souches virales particulièrement virulentes. En dehors des vaccins, qui permettent de réduire la sévérité des symptômes, nous sommes assez démunis face à ces virus.
L’une des pistes envisagées pour contrer les virus grippaux serait de s’attaquer directement à leur génome afin de les empêcher de se multiplier dans l’organisme. Or, ce génome est précisément composé de huit brins d’ARN, chacun étant protégé par une sorte de manteau constitué de protéines formant une double hélice. Un phénomène dit d’encapsidation.
Sur cette reconstruction en 3D, on visualise le génome d’un virus grippal (en jaune) protégé par une sorte de manteau constitué de protéines formant une double hélice autour de lui ( en violet et en vert ).
Grâce à des approches de biochimie et de cryo-microscopie électronique, une équipe de chercheurs de l’Institut de Biologie Structurale de Grenoble, dirigée par Thibault Crépin, vient de décrire pour la première fois la structure de ce manteau protecteur, ainsi que ses interactions avec le génome grippal, et ce à une échelle atomique.
Les scientifiques révèlent notamment la position précise de chaque brin d’ARN dans leur gangue de protéines protectrices, et les liens qui existent entre celles-ci. Grâce à ce travail, il va désormais être possible de mettre au point de nouveaux médicaments capables d’interférer entre les brins d’ARN et leur manteau de protéines protectrices, ce qui serait un moyen de rendre le virus plus vulnérable et de l’empêcher de se multiplier dans notre organisme.
Source : Nucleic Acids Research, 14 décembre 2024
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