SLA : cibler tous les mécanismes de neuro-inflammation
11 décembre 2024
Louise Michel est doctorante dans l'équipe « Contrôle génétique du développement cardiaque », à l'Institut de biologie du développement de Marseille. Cette équipe étudie la mise en place au cours du développement embryonnaire du système de conduction cardiaque un tissu au sein du cœur qui génère et coordonne les impulsions électriques qui induisent ses contractions synchronisées.
Son parcours, ses recherches, mais aussi ses sources d'inspiration et de motivation… décryptage d'une vocation.
Sous la direction de Lucile Miquerol, l'étudiante se penche sur le lien entre des anomalies de certaines cellules du système de conduction cardiaque, les cellules de Purkinje, et le risque d'arythmie cardiaque et de mort subite. Ces cellules, organisées en réseau, sont chargées de transmettre l'influx électrique aux deux ventricules du cœur pour provoquer leur contraction simultanée. Bien que peu nombreuses, elles sont souvent à l'origine d'arythmies ventriculaires, susceptibles d'entraîner une mort subite en cas de pathologies du cœur.
S'appuyant sur des travaux antérieurs de l'équipe, l'hypothèse est que la mise en place anormale des cellules de Purkinje au cours de la formation de l'embryon constitue un facteur de risque élevé pour l'adulte de développer des arythmies ventriculaires et une mort subite. Afin de vérifier cette hypothèse, Louise Michel va décrypter chez la souris, animal modèle, les mécanismes moléculaires et cellulaires qui contribuent au développement du réseau de cellules de Pukinje. Elle va notamment étudier le rôle d'un gène appelé Nkx2-5 dans cette étape. En effet, des mutations de ce gène sont responsables chez l'homme d'un grand nombre de maladies cardiaques congénitales et de maladies du muscle cardiaque associées à des perturbations de la conduction.
Enfin, la doctorante évaluera les effets d'une modulation de l'activité des cellules de Purkinje dans un modèle de souris reproduisant une maladie du muscle cardiaque liée au gène Nkx2-5. Elle devrait ainsi vérifier si les anomalies touchant le réseau de cellules de Purkinje représentent des facteurs de risque de déclencher une arythmie ventriculaire.
Chaque année, et grâce à la générosité de donateurs, la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) distingue des chercheurs d'exception reconnus pour leurs travaux innovants et prometteurs. Une occasion unique, pour la FRM, de mettre en lumière des scientifiques d'exception qui, en vouant leur vie à la recherche, ouvrent la voie aux thérapies de demain.
Découvrir les lauréats 2022 des Prix de la Fondation pour la Recherche Médicale
Louise Michel est lauréate du Prix Jeanne-Philippe Béziat. Ce Prix, d'un montant de 112 800 , provient d'un legs de Rose Rouanet. Il finance le contrat doctoral d'un jeune chercheur pendant les trois premières années de sa thèse de sciences en cardiologie.
BIOGRAPHIE
Louise Michel obtient sa licence de Physiologie et génomique fonctionnelle d'Aix-Marseille Université en 2020 et entame un Master de Biologie intégrative et physiologie. À partir de décembre 2021, elle effectue son stage de Master 2 à l'Institut de biologie du développement de Marseille, dans l'équipe « Contrôle génétique du développement cardiaque », menée par Robert Kelly, où elle démarre ses travaux sur le rôle des cellules de Purkinje dans les arythmies ventriculaires. Elle les poursuit en doctorat depuis novembre 2022 sous la direction de Lucile Miquerol. Elle souhaite par la suite effectuer un postdoctorat et entamer une carrière d'enseignante-chercheuse.
DISTINCTIONS
2022
Prix Jeanne-Philippe Béziat, Fondation pour la Recherche Médicale
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