Immunité : à quoi les rappels de vaccin servent-ils ?

30 août 2021

Marina Carrère d'Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, répond à vos questions de santé.

« Quand avez-vous été vacciné pour la dernière fois ? »

Nombreux sont ceux qui ignorent la réponse à cette question. D'ailleurs, un Français sur deux ne serait pas à jour de ses vaccins.

Car la vaccination ne concerne pas que les nourrissons et les enfants : la protection immunitaire conférée par certains vaccins n'est pas éternelle, c'est pourquoi des rappels peuvent être nécessaires à l'âge adulte.

Il s'agit principalement du vaccin diphtérie-tétanos-polio (DTP), pour lequel des rappels sont recommandés à 25, 45 et 65 ans, puis tous les 10 ans après 65 ans. Ces rappels sont importants pour renouveler la protection contre le tétanos, que l'on peut contracter en bricolant ou en jardinant.

Concernant le vaccin rougeole-oreillons- rubéole (ROR), un rappel est conseillé pour toute femme née entre 1980 et 1990 et en âge de procréer, car sa génération n'a reçu qu'une seule dose de vaccin ROR dans la prime enfance (une protection jugée maintenant insuffisante) et la rubéole peut provoquer de graves malformations fœtales.

Enfin, pour le vaccin contre la coqueluche, un rappel est recommandé entre 26 et 45 ans pour toute personne amenée à côtoyer régulièrement un nourrisson qui, lui, n'aurait pas encore été vacciné.

Dans tous les cas, si vous ratez un rappel vaccinal, vous risquez de ne plus être suffisamment protégé contre la maladie : vous pouvez la contracter, voire la transmettre à votre tour. Votre médecin doit alors reprendre votre vaccination là où elle s'est arrêtée. Et si vous n'avez plus votre carnet de santé avec les dates de vaccination, il peut considérer que vous n'avez jamais été protégé et reprendre le schéma vaccinal à zéro, notamment pour le ROR et la coqueluche.