Selon l’OMS, environ un quart des décès dans le monde en 2016 étaient liés à des facteurs environnementaux modifiables, notamment des produits chimiques. « Les études pointent les enjeux sanitaires des expositions aux polluants chimiques, souligne Delphine Torchard-Pagniez, responsable du pôle Affaires scientifiques de la FRM. Leur lien avec des maladies chroniques comme le cancer, l’asthme, avec l’infertilité ou l’obésité a été établi dans de nombreuses études. Malgré des évolutions réglementaires certaines, le corpus scientifique est encore trop peu considéré. »

Devant ce contexte alarmant, dès 2019, la Fondation a fait de la thématique « Environnement et santé » un axe prioritaire de soutien à la recherche. Depuis, elle a financé 30 projets interdisciplinaires, toutes expositions confondues (agents chimiques, infectieux, stress…) à hauteur de 15 millions d’euros. Des projets d’envergure incluant aussi les sciences humaines et sociales, destinés, par exemple, à évaluer les effets sur la santé de molécules utilisées individuellement ou en mélange, à décrypter leurs mécanismes de toxicité, à déterminer l’importance de la fenêtre d’exposition ou à comprendre les inégalités d’exposition.

Aujourd’hui, alertée par les chercheurs experts du domaine et forte des preuves qui s’accumulent, la FRM ne veut plus rester sur ce seul constat. C’est pourquoi elle veut faire entendre l’urgence d’agir sur le thème « Environnement et santé ».

Son objectif : sensibiliser le grand public et les décideurs sur la nécessité de tenir compte des données scientifiques dans les politiques de santé publique. Delphine Torchard-Pagniez conclut : « Nous ne pouvons plus ignorer les signaux d’alerte, il relève de notre responsabilité d’agir pour protéger notre santé et celle des générations futures ! »