Covid-19 : des conséquences sur la fertilité et le vieillissement du cerveau à long terme ?

Les chercheurs qui collaborent à ce projet sont : Markus Schwaninger, Institute of Experimental and Clinical Pharmacology and Toxicology, Université de Lübeck, Allemagne ; Ruben Nogueiras, Center for Research in Molecular Medicine and Chronic Diseases, Université Santiago de Compostela, Espagne ; Ralf Jockers et Julie Dam, équipe « Pharmacologie fonctionnelle et physiopathologie des récepteurs membranaires » à l'Institut Cochin à Paris et François Trottein, équipe « Grippe, Immunité et Métabolisme » à l'Institut Pasteur de Lille.

La GnRH a un rôle central dans la production des hormones sexuelles. Ainsi, cette réduction pourrait induire une diminution des hormones contrôlant le cycle menstruel chez des patientes et de la testostérone chez des patients. En plus d'être les maîtres régulateurs de la fonction de reproduction, les neurones à GnRH pourraient également jouer des rôles clés dans le développement des fonctions cognitives et sensorielles ainsi que dans le métabolisme et le vieillissement du cerveau et de l'organisme. Leur perte pourrait donc entraîner des répercussions importantes à long terme sur la fertilité, le métabolisme et les performances cognitives, en partie par une augmentation de l'inflammation du cerveau.

Ce projet propose d'étudier si et, le cas échéant, comment l'infection et la perte des neurones produisant l'hormone GnRH, à l'âge adulte ou au cours de la vie fœtale et néonatale, conduisent à des altérations pathologiques à long terme.

Les études seront réalisées, d'une part, sur des tissus provenant de patients atteints par la Covid-19, comparés à ceux provenant de sujets non-infectés et, d'autre part, sur plusieurs modèles animaux et cellulaires. Elles devraient permettre d'explorer les modifications de l'expression de certains gènes par le virus, les effets à long terme sur la reproduction, la comparaison avec les changements liés au vieillissement cérébral normal ou pathologique.Les chercheurs envisagent, en outre, de tester l'effet de certains traitements pour contrer les effets délétères du Covid long.