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Les chercheurs ont découvert que la production de glucose par l’intestin pourrait prévenir les complications liées à la stéatose hépatique non alcoolique, une maladie qui débute par une accumulation de graisse dans le foie.
Ils poursuivent leurs études en caractérisant mieux cet effet protecteur, et en identifiant des molécules capables d’activer la production de glucose par l’intestin.
Ce projet pourrait déboucher sur de nouvelles pistes pour prévenir les atteintes liées à la stéatose hépatique non alcoolique.
Ce projet est mené par Gilles Mithieux et son équipe « Nutrition, Diabète et Cerveau » à la Faculté de médecine et pharmacie Lyon-Est.
Financement accordé à Gilles Mithieux en 2021 pour une « Equipe FRM »
De plus en plus de personnes obèses ou diabétiques dans le monde sont atteintes de stéatose hépatique non alcoolique. Autrement appelée « maladie du foie gras » », elle touche environ 16 % des personnes en France. Cette pathologie est initiée par l’accumulation de graisses dans le foie (stéatose). Elle est favorisée par l’obésité ou le diabète de type 2. Souvent asymptomatique, la stéatose peut évoluer vers une pathologie plus grave, la stéatohépatite non alcoolique ou NASH, caractérisée par une inflammation du foie. Cela entraine le développement d’une fibrose, c’est-à-dire la formation d'un tissu fibreux, suivie de l'apparition possible d’une cirrhose. Dans certains cas, un cancer du foie peut se développer. Au stade de la NASH, la pathologie devient plus compliquée à prendre en charge, au point de parfois nécessiter une greffe hépatique. Outre ces aspects, la stéatose hépatique aggrave également le diabète de type 2.
Prévenir le développement de la stéatose et de ses complications constitue ainsi un enjeu majeur de santé publique. Ces points sont au cœur des recherches menées par Gilles Mithieux et son équipe.
Les chercheurs ont découvert les effets « anti-obésité » et « anti-diabète » d’un phénomène : la production de glucose par l’intestin entre les repas, ce sucre étant détecté par le système nerveux gastrointestinal. En produisant ce sucre, l’intestin envoie ainsi un message au cerveau qui permet de réguler l’appétit, et, plus largement, de moduler le métabolisme énergétique (l’ensemble des réactions chimiques de l’organisme visant à produire de l’énergie).
L’équipe a favorisé, par des manipulations génétiques, la production de glucose par l’intestin au sein de modèles animaux soumis à un régime déséquilibré. Les chercheurs ont ainsi pu montrer une diminution de l’accumulation de graisse dans le foie, ainsi qu’un effet préventif de l’apparition d’un diabète de type 2. Autant de données qui ont conduit les chercheurs à s’intéresser plus en profondeur à ce processus dans le cadre de la stéatose hépatique non alcoolique et de ses complications.
L’équipe souhaite aborder plusieurs points au cours de ce projet.
Les chercheurs vont étudier les effets protecteurs de la production de glucose par l’intestin sur la progression de l’accumulation de graisse de foie et sur le développement de l’inflammation et de la fibrose hépatique. En parallèle, ils chercheront à mieux comprendre le développement du cancer hépatique lié à l’accumulation de graisse et/ou à la fibrose dans le foie, grâce à différents modèles caractérisés au laboratoire.
Enfin, les chercheurs veulent identifier des molécules naturelles ou chimiques capables d’activer la production de glucose par l’intestin. Elles pourraient ainsi être utilisées pour prévenir les atteintes hépatiques liées à la stéatose, mais aussi pour protéger du développement du diabète type 2, voire du cancer hépatique.
Ce projet pourrait ainsi ouvrir de nouvelles pistes pour améliorer la prise en charge de la stéatose hépatique non alcoolique.
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Une équipe de recherche a montré que le rétablissement d’un régime alimentaire sain permet de diminuer la fibrose liée à la stéatohépatite non alcoolique (NASH).