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![Fiona Francis, Prix Brixham Foundation 2023. Elle travaille à comprendre à comprendre les anomalies du développement du cortex cérébral.](/_next/image?url=%2Fuploads%2FBOJ_FRM_F_Francis_256_859b00d03e.jpg%3Fs%3D600x1000%26f%3Dwebp&w=2560&q=75)
![Fiona Francis, Prix Brixham Foundation 2023. Elle travaille à comprendre à comprendre les anomalies du développement du cortex cérébral.](/_next/image?url=%2Fuploads%2FBOJ_FRM_F_Francis_256_859b00d03e.jpg%3Fs%3D1320x920%26f%3Dwebp&w=2560&q=75)
15 septembre 2020
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Cette découverte a été réalisée par Ghita Chabab au sein de l'équipe « Immunité et cancer » dirigée par Nathalie Bonnefoy à l'Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier.
Financement FRM accordé à Ghita Chabab en 2018 pour la réalisation dune thèse de science et qui a contribué à l'obtention de ces résultats.
Certaines formes de cancers du sein sont difficiles à prendre en charge et nécessitent la mise au point de nouvelles thérapies.
Dans ce cadre, les chercheurs se sont penchés sur l'action du système immunitaire lors de la progression de la maladie.
Ils ont ainsi découvert une population de cellules immunitaires qui favorisaient le développement tumoral.
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Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme. L'Institut national du cancer estime ainsi qu'en France, près de 59 000 patientes en étaient atteintes en 2018, pour environ 12 000 décès sur la même période.
Si ce taux de mortalité diminue régulièrement depuis plusieurs décennies, il reste encore des formes de cancers mammaires difficiles à prendre en charge du fait du manque de traitements efficaces.
Les chercheurs souhaitent donc développer de nouvelles thérapies pour lutter contre les cancers du sein.
L'une des voies poursuivies est celle de l’immunothérapie. Cette approche consiste à aider le système immunitaire à éliminer lui-même les cellules tumorales.
En effet, les cellules immunitaires, outre une action de lutte contre les agents pathogènes, sont également capables de repérer et de détruire les cellules cancéreuses. Mais leur action contre celles-ci n’est pas toujours pleinement efficace pour éliminer les cellules tumorales et ainsi freiner la progression de la maladie.
Les chercheurs souhaitent mettre au point des thérapies qui permettent de stimuler et/ou renforcer l’activité antitumorale du système immunitaire. Pour cela une meilleure compréhension du rôle des cellules immunitaires dans la lutte contre le cancer est nécessaire.
Les chercheurs se sont intéressés à des cellules immunitaires particulières appelées « lymphocytes T gamma delta » (yδ), bien connus pour aider à lutter contre le développement tumoral. De manière surprenante, la présence de lymphocytes T yδ au niveau de certaines tumeurs a récemment été associée à un mauvais pronostic en particulier dans les cancers du sein, du côlon et du pancréas. Cette observation suggère que ces lymphocytes pourraient dans certains cas favoriser la progression tumorale.
Les chercheurs ont ainsi souhaité comprendre les mécanismes sous-jacents à cette observation, et identifier la population de lymphocytes en cause. Ils ont identifié une sous-population de lymphocytes T yδ avec des activités protumorales in vitro et qui est présente au niveau de tumeurs du sein, particulièrement aux stades avancés.
Ils ont également démontré que cette sous-population de lymphocytes T yδ est capable d’infiltrer la tumeur et d’inhiber les défenses immunitaires par les mêmes mécanismes que ceux identifiés in vitro. En abaissant l’efficacité des autres cellules immunitaires à lutter contre les cellules cancéreuses, les lymphocytes T yδ identifiés favoriseraient la croissance tumorale.
Ces résultats sont essentiels, car ils pourraient permettre de proposer de nouvelles stratégies d’immunothérapie et de déterminer les patientes chez qui le traitement sera efficace.
Source : Chabab, G et al. Identification of a regulatory Vδ1 gamma delta T cell subpopulation expressing CD73 in human breast cancer. J Leukoc Biol 2020. doi: 10.1002/JLB.3MA0420-278RR.
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