Troubles obsessionnels compulsifs et maladie de Parkinson : quel est l’impact de ces pathologies sur les processus de prise de décision ?


Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) se caractérisent par des pensées dérangeantes, irrépressibles et envahissantes (obsessions) associées ou non à des rituels répétitifs destinés à diminuer l’anxiété engendrée (compulsions). Ces comportements peuvent avoir un impact important sur la vie des malades mais des traitements efficaces existent. Son origine reste toutefois mal connue si bien que cette maladie fait encore l’objet de recherches, notamment pour soulager la vie des patients résistants aux traitements.
Dans cette FAQ, la FRM répond à toutes vos questions sur les troubles obsessionnels compulsifs, les symptômes et leurs traitements.
Le traitement des troubles obsessionnels compulsifs repose sur la mise en place d’une thérapie cognitivo - comportementale (TCC). Réalisé par un professionnel de santé formé, il peut s'agir d’une psychothérapie d’exposition et de prévention du rituel.
Le patient est exposé progressivement aux évènements faisant naître le trouble, dans le but de le désensibiliser. Le patient apprend alors petit à petit à contrôler ses angoisses et ses compulsions.
Dans certains cas, la TCC est associée à un traitement médicamenteux, à base d’antidépresseurs (notamment les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) à des doses anti-obsessionnelles (plus élevées que la posologie anti-dépressive).
L’origine des troubles obsessionnels compulsifs reste encore aujourd’hui très largement inconnue. Comme de nombreuses maladies psychiatriques, les TOC auraient une origine multifactorielle. Plusieurs causes sont suspectées : il existerait notamment des déterminants génétiques, qui expliqueraient 25 à 50 % de la maladie, et jusqu’à 65 % chez les patients dont les symptômes sont apparus jeunes.
Certaines caractéristiques biologiques (comme des dysfonctionnements cérébraux) ou des traits psychologiques, comme l’anxiété, joueraient aussi dans le développement des TOC. Des comorbidités sont aussi associées aux TOC, tels les troubles anxieux, dépressifs, ou des conduites alimentaires, mais ces pathologies ne semblent pas causales dans l’apparition des TOC. La recherche tente aujourd’hui de mieux comprendre la part exacte de chacun de ces ces déterminants.
Le patient atteint de TOC se trouve confronté à des pensées intrusives, dérangeantes et envahissantes (obsessions) qui peuvent s’accompagner ou non de « rituels » (compulsions) destinés à les maîtriser. Ces obsessions sont de nature anxieuse et peuvent être liées à une peur de la contamination, du désordre, de nuire à autrui ou de commettre des actes impulsifs violents ou agressifs.
Chaque type d’obsessions se traduit par des comportements répétitifs et disproportionnés visant à réduire ces angoisses : ranger, vérifier, compter, etc. On parle de TOC quand ces comportements deviennent si envahissants qu’ils ont un impact important sur la vie du patient. Les professionnels de santé estiment que lorsque ces comportements interfèrent plus d’une heure par jour sur la vie personnelle, professionnelle et sociale du patient, ils sont pathologiques.
La majorité des TOC (65 %) apparaît avant l’âge de 25 ans et dans 25 % des cas, même avant l’âge de 14 ans. Les troubles obsessionnels compulsifs prennent leurs sources dans différentes thématiques : peur de la contamination (saleté, virus, etc.), du désordre (asymétrie, désorganisation, etc.), de nuire à autrui (mal éteindre le gaz, mal fermer une porte, etc.) ou de commettre des actes violents impulsifs (pensées violentes, blasphématoires ou à caractère sexuel qui dégoûte le patient mais qu’il craint néanmoins de faire).
Les actions répétitives et ritualisées mises en place pour les conjurer, tel le lavage des mains excessif, un alignement ou un comptage intempestif des objets, des rituels de vérification, ou des gestes et pensées ritualisées, dépendent du type d’angoisse qu’elles visent à réduire. Les personnalités angoissées, notamment sur ces sujets, peuvent dénoter un sujet à risque de TOC.
Mais attention, ces comportements ne deviennent pathologiques qu’à partir du moment où ils interfèrent grandement dans la vie quotidienne du patient.
Les patients atteints de TOC présentent régulièrement des comorbidités de type troubles anxieux, dépressifs, ou des conduites alimentaires. Les TIC (mouvement involontaire et répétitif) ou syndrome de la Tourette sont également fréquents.
Dossier
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