Infections nosocomiales : identifier de nouvelles thérapies contre Pseudomonas aeruginosa


Les infections nosocomiales, contractées au cours d’un séjour à l’hôpital, représentent un enjeu majeur de santé publique. Elles concernent 1 patient sur 20 en France et peuvent entraîner des complications graves, voire mortelles.
Dans cette FAQ, la FRM répond aux principales questions posées sur les maladies nosocomiales, afin de mieux comprendre leurs causes, leurs symptômes, les moyens de les prévenir et de les traiter.
Les infections nosocomiales sont causées par la transmission de microorganismes pathogènes au sein des établissements de soins. Ces microorganismes sont principalement des bactéries. Comme Escherichia coli, elles sont habituellement inoffensives, mais peuvent provoquer des maladies si elles prolifèrent, ce qui est assez fréquent en milieu hospitalier.
Le traitement d’une infection nosocomiale repose principalement sur l’administration d’antibiotiques adaptés après identification de la bactérie en cause et de sa sensibilité à différents traitements grâce à un antibiogramme. Une intervention médicale au niveau du foyer infectieux est parfois nécessaire pour permettre au patient de guérir.
Les bactéries responsables des infections nosocomiales peuvent provenir de l’environnement hospitalier, notamment des équipements médicaux, des systèmes d’eau et d’aération et des mains du personnel soignant, ou encore du patient lui-même. La réalisation de soins invasifs, impliquant des sondes, des cathéters ou des interventions chirurgicales, sont particulièrement propices à la contraction d’une infection.
Les symptômes d’une infection nosocomiale varient selon l’organe touché. Ils peuvent inclure de la fièvre, une douleur locale, une rougeur ou un écoulement anormal. Par exemple, une infection urinaire se manifeste par des douleurs de la miction, tandis qu’une infection pulmonaire peut provoquer de la toux et un essoufflement. Toute apparition de symptômes inhabituels après une hospitalisation doit alerter et pousser à consulter un médecin.
Les infections urinaires liées aux sondes, les pneumonies acquises sous ventilation, les infections du site opératoire et les infections sanguines dues aux cathéters sont les plus fréquentes. Les bactéries les plus souvent impliquées sont de type Escherichia coli, représentant plus de 20 % des cas d’infection, Enterococcus faecalis, Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus.
Pour se débarrasser d’une infection nosocomiale, il est essentiel d’identifier rapidement l’agent pathogène incriminé à l’aide d’analyses biologiques. Un traitement antibiotique ciblé est alors prescrit au patient. Dans certains cas, il peut aussi être nécessaire d’agir localement, de retirer un dispositif médical infecté ou de drainer la zone infectée.
Plusieurs facteurs augmentent le risque d’infections nosocomiales : la durée d’hospitalisation, l’âge avancé, la présence de maladies chroniques, un état immunodéprimé ou des traitements comme la chimiothérapie. L’utilisation de dispositifs médicaux ouverts sur l’extérieur et les interventions chirurgicales sont également des éléments favorisant la contamination.
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