L’hepcidine, nouvelle cible potentielle dans le psoriasis
07 octobre 2024
Par Gaëlle Dzangué-Tchoupou, Post-doctorante au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA, Fontenay-aux-Roses) « Lorsqu'un virus pénètre dans l'organisme, par contamination naturelle ou vaccination, il déclenche une réponse immunitaire non spécifique, qui fait intervenir rapidement les cellules de l'immunité innée1. »
« Il a été montré que ces cellules peuvent être capables par la suite de réagir plus vite et plus efficacement face à une nouvelle infection, même par un pathogène différent, comme si elles conservaient une sorte de mémoire immunitaire non spécifique. Or ces cellules ont une durée de vie très courte. »
Comment cette mémoire peut-elle alors subsister ?
« De récentes études ont montré que cette mémoire immunitaire non spécifique, appelée mémoire innée, est en réalité liée aux cellules souches. Présentes dans la moelle osseuse et donnant naissance à toutes les cellules immunitaires, elles leur transmettent en quelque sorte la mémoire des infections passées. Mes travaux portent sur la mémoire innée dans un contexte de vaccination initiale suivie de rappels car une vaccination peut être comparée à une première infection. L'objectif est de caractériser les modifications que peut induire le virus vivant atténué antivariolique (MVA) sur les cellules de l'immunité innée et les cellules souches de la moelle osseuse.
Mieux comprendre cette immunité à long terme est très intéressant car ce virus vivant atténué peut être utilisé comme vecteur viral dans des vaccins modernes (vaccin anti-Ebola, notamment). »Mis à part les vaccins contre la variole et la fièvre jaune qui protègent pour toute la vie après une seule vaccination, la plupart des vaccins nécessitent des rappels. Les mécanismes immunitaires à l'œuvre lors des primo-vaccinations et des rappels vaccinaux restent encore assez méconnus. Le projet de recherche mené par Gaëlle Dzangué-Tchoupou, post-doctorante au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA, Fontenay-aux-Roses), vise à mieux comprendre comment la mémoire immunitaire innée se met en place et persiste. Cette étude pourrait apporter des pistes pour améliorer les vaccins, et optimiser le calendrier de vaccination.
*Immunité innée : elle implique des mécanismes permettant une défense immunitaire instantanée.
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