Polluants éternels (PFAS) : quels risques pour la santé ?
03 décembre 2024
Marina Carrère d'Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, répond à vos questions de santé.
La ménopause n’est pas une maladie, mais la carence hormonale qu’elle implique peut être associée à un risque plus important de pathologies comme l’ostéoporose et certaines maladies cardiovasculaires, ainsi qu’à des symptômes pouvant affecter la qualité de vie des femmes (bouffées de chaleur, troubles de l’humeur, troubles du sommeil, sécheresse des muqueuses, seins douloureux…).
Un traitement hormonal de la ménopause (THM) peut être envisagé pour réduire efficacement ces symptômes et le risque d’ostéoporose. Il est cependant conseillé de le prescrire le plus tôt possible, dès le début de la ménopause, aux doses minimales efficaces, et moins de 10 ans après le début de la ménopause pour que la balance bénéfices/risques soit optimale. En effet, il peut dans certains cas augmenter le risque de maladies veineuses thromboemboliques (phlébite profonde, embolie pulmonaire). Ainsi, il est contre-indiqué chez les femmes ayant des antécédents personnels d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral.
Enfin, concernant les risques de développer des cancers, un traitement maintenu plus de 5 à 10 ans pourrait favoriser la croissance de microtumeurs du sein préexistantes, mais pas l’apparition de nouvelles tumeurs. Le risque de cancer de l’endomètre pourrait augmenter légèrement, en cas de dosage insuffisant, mais ce risque diminue pour les cancers colorectal, du pancréas et de l’oesophage.
En résumé, le THM est plutôt recommandé en cas de symptômes gênants dans la vie quotidienne, mais aux doses les plus faibles et pour la durée la plus courte.
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