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Vaccination : le moyen de prévention le plus efficace pour nous protéger contre certaines maladies infectieuses graves.
2 à 3 millions de vies sauvées dans le monde chaque année grâce à la vaccination1
Nous devons aider les chercheurs à améliorer les vaccins et à en développer de nouveaux.
La vaccination est le moyen de prévention le plus efficace pour protéger individus et populations contre certaines maladies infectieuses graves.
Près de 1,5 million d’enfants sont vaccinés chaque année en France2.
La mise au point d’un vaccin est un processus long et complexe - en moyenne 10 à 20 ans de travail, contre 5 à 10 ans pour un médicament - ce qui explique en partie que certaines pathologies infectieuses ne sont pas encore prévenues par ce biais.
Mais malgré une abondance de découvertes et de brevets, la recherche manque cruellement de moyens financiers pour mener à bien le développement complet de nouveaux vaccins et faire face aux maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes ainsi que pour améliorer les vaccins existants.
Sources :
1 : OMS - Organisation Mondiale de la Santé
2 : ANSM - Agence nationale de sécurité du médicament
Anne-Sophie Beignon, chercheuse CNRS en immunologie, spécialiste des vaccins.
Chercheur et professeur d’immunologie à l’université de Rennes a donné 3 interviews à la FRM.
Du côté de la vaccination, quels sont les essais cliniques les plus prometteurs ?
Michel Cogné : « Mi-septembre, on dénombrait environ 150 vaccins à l’étude, plus de 35 en essais cliniques et une poignée déjà en phase 3, phase ultime avant mise sur le marché. Tous voués à stimuler les défenses immunitaires, ils reposent sur différents concepts. Les plus classiques contiennent des particules virales atténuées (rendues inoffensives).
D’autres (celui de l’Institut Pasteur, par exemple) utilisent le squelette inactivé d’un autre virus, comme celui de la rougeole, pour transporter les protéines du coronavirus SARS-CoV-2 qui feront réagir l’organisme. Les plus innovants sont des copies d’un gène du virus qui, introduit dans l’organisme grâce à un vecteur, produit une protéine virale stimulant les défenses immunitaires. C’est le cas du vaccin de l’entreprise américaine Moderna, qui a été la première à démarrer les essais de phase 3. »
Dans quels délais un vaccin pourrait-il être au point ?
M. C. : « Très probablement dans 6 à 12 mois. Mais à quel moment aurons-nous suffisamment de doses pour protéger la population ? Cette question ramène à celle de la politique vaccinale et soulève un point essentiel : faut-il vacciner tout le monde ? Uniquement les personnes à risque ? Ou, comme le promeuvent les Britanniques, cibler des foyers de contamination pour les circonscrire ? Et ce n’est pas tout ! La durée de protection conférée par le vaccin et la nécessité ou non de rappels constituent une autre source de suspense. Une chose est sûre : comme pour tout vaccin, il tiendra à chacun de suivre les conseils de vaccination. Trop souvent négligés ou décriés, les vaccins sont des outils avérés de santé publique qui sauvent de nombreuses vies ! »
Quelles sont à ce jour les stratégies de traitement les plus avancées ?
M. C. : « Une voie prometteuse, testée notamment en France, consiste à injecter du plasma de patients convalescents pour bénéficier de leurs anticorps. Pour s’affranchir de cette collecte, on tente aussi de fabriquer ces anticorps neutralisant le coronavirus. Concernant les molécules chimiques, un antiviral, le remdesivir, est déjà utilisé pour les malades sévères. Afin de gagner du temps sur les tests de toxicité, des essais évaluent aussi le potentiel antiviral de médicaments déjà connus, mais aucun malheureusement n’émerge encore.
D’autres stratégies intéressantes font l’objet de nombreux travaux, encore préliminaires à ce stade. Elles visent à bloquer en amont le’ ntrée du virus dans les cellules. On progresse en revanche sur le traitement de l’emballement inflammatoire responsable des cas graves. On a constaté l’efficacité d’antiinflammatoires anciens (des corticoïdes) qui, administrés tôt, soulagent ces malades. Enfin, on sait aujourd’hui que nous ne sommes pas égaux devant ce virus et que le traitement doit être personnalisé.
Ainsi, le projet Harmonicov, que je coordonne, suit l’évolution de la réponse immunitaire chez des personnes hospitalisées. Objectif : identifier des marqueurs pronostiques de l’évolution (favorable ou non) de la maladie, de manière à établir des profils de patients et dessiner une prise en charge adaptée.
Cette crise est une expérimentation en temps réel, où l’on découvre le virus et la maladie tout en la soignant. C'est toute la difficulté !
Mais en nous rappelant que nous sommes une seule espèce, exposée aux mêmes périls sur une unique planète, cette crise nous enseigne sans doute l’art de prévenir et gérer une pandémie ».
Un vaccin est un médicament préventif contre les maladies infectieuses. Le principe consiste à inoculer à une personne en bonne santé une bactérie ou un virus rendu inoffensif, ou simplement un fragment de celui-ci, pour que l’organisme apprenne à le reconnaître et développe des défenses immunitaires.
« Pour développer un vaccin, il faut toujours commencer par bien comprendre les mécanismes naturels de l’infection et de la réponse immunitaire de l’organisme »
Manuel Rosa Calatrava, directeur de recherche Inserm et co-directeur du laboratoire Virpath au Centre international de recherche en infectiologie (Lyon)
« J’admire profondément les chercheurs. Cela fait 15 ans que je suis parrain de la FRM qui finance des projets innovants et apporte une aide considérable aux chercheurs. Passionné de science, je visite une dizaine de laboratoires par an et j’ai la chance d’échanger régulièrement avec les chercheurs.»
« J’ai toujours voué une immense admiration aux chercheurs, des scientifiques de haut vol doublés de grands humanistes. Quand j’étais petite, je rêvais de découvrir le vaccin contre le cancer. Je suis devenue médecin puis journaliste médical. »
« Je suis vraiment admiratif des personnalités exceptionnelles que j’ai eu l’occasion de rencontrer à la FRM comme sur les plateaux de télévision. »
« Je voue depuis toujours une admiration sans bornes aux chercheurs qui consacrent leur vie à sauver les nôtres et jamais je n’oserai comparer nos métiers, le leur est bien plus important que le mien. »
Depuis 75 ans, la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) se bat pour la vie, en stimulant et en soutenant le progrès qui a le potentiel demain d’améliorer et de sauver des vies.
En adoptant une démarche pluridisciplinaire, la FRM encourage, sélectionne et finance des projets de recherche prometteurs sur toutes les maladies : cancers, maladies cardiovasculaires, maladies neurologiques et psychiatriques, maladies infectieuses, etc.
La FRM soutient chaque année plus de 400 nouvelles recherches menées dans les laboratoires des organismes publics de recherche et d’enseignement supérieur (INSERM, CNRS, INRA, CEA, Universités, grandes écoles, établissements de santé…).
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