Au cours de sa thèse, Mélanie Druart, encadrée par Corentin le Magueresse, a cherché à mieux comprendre le lien entre le complément C4 et la schizophrénie.
Elle a pour cela augmenté artificiellement le niveau de C4 chez la souris dès le développement embryonnaire, dans une région du cerveau impliquée dans des dysfonctionnements observés chez les patients. Elle a observé chez ces souris une réduction des connexions entre neurones, ainsi que des altérations dans certains circuits nerveux. Conséquence : les informations sont moins bien transmises dans le cerveau. Par ailleurs, les chercheurs ont montré que certains comportements, notamment la mémoire à court terme, étaient modifiés chez ces souris.
Ce travail a permis de reproduire chez l’animal des mécanismes cellulaires et des comportements déjà connus chez les patients schizophrènes, ce qui permet d’établir de manière certaine un lien entre l’immunologie ¬– plus précisément le complément C4 – le cerveau et la schizophrénie.