Les chercheurs se penchent sur les mécanismes d’adhérence et d’accumulation des globules rouges dans les vaisseaux d’organes vitaux lors du paludisme.Les chercheurs se penchent sur les mécanismes d’adhérence et d’accumulation des globules rouges dans les vaisseaux d’organes vitaux lors du paludisme.

26 juin 2023

Paludisme : comprendre pourquoi les globules rouges s’accumulent dans les vaisseaux lors des formes sévères

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En résumé

Ce projet est mené par Benoit Gamain et son équipe « Pathogenèse du paludisme sévère » dans le laboratoire « Biologie intégrée du globule rouge » à Paris.

328 224 €

Financement accordé à Benoît Gamain en 2022 pour une « équipe FRM »

Le parasite à l'origine du paludisme, le plasmodium, infecte les globules rouges lors de son cycle reproductif, et entraîne notamment leur adhérence et leur accumulation dans les vaisseaux d'organes vitaux comme le cerveau.

Les chercheurs se penchent sur les mécanismes au cœur de ces phénomènes associés aux formes sévères de la maladie.

Leur étude pourrait déboucher sur de nouvelles pistes vaccinales ou thérapeutiques pour prendre en charge le paludisme.

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Le projet en détails

Le problème des formes sévères de la maladie

En 2021, 247 millions de cas de paludisme ont été rapportés par l'Organisation mondiale de la Santé, pour 619 000 décès. La plupart des épisodes graves et presque tous les décès surviennent chez des enfants âgés de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Ces données montrent que, même sil existe aujourd'hui un large arsenal thérapeutique pour lutter contre le paludisme, ses formes sévères, comme le paludisme gestationnel (lors de la grossesse) ou cérébral, restent potentiellement mortelles.

Les chercheurs, à l'instar de Benoît Gamain, se penchent donc sur les mécanismes impliqués dans ces formes graves de paludisme en vue de développer de nouvelles approches de prise en charge.

Une infection des globules rouges

La majorité des formes sévères de paludisme est liée à une espèce de Plasmodium plus pathogène, le Plasmodium falciparum. Ce dernier, passant dans lorganisme lors dune piqure de moustique infecté, se multiplie dabord dans le foie puis dans les globules rouges. Cest cette dernière phase qui intéresse les chercheurs.

En effet, linfection des globules rouges est une composante essentielle du caractère pathogène de Plasmodium falciparum. Les parasites produisent des molécules à la surface des hématies infectées qui entrainent leur adhésion à la surface des vaisseaux sanguins et empêchent le sang de circuler et ainsi dalimenter les organes en oxygène. Lorsque les globules rouges s'accumulent au niveau des vaisseaux du cerveau, les complications, appelées « paludisme cérébral », sont souvent mortelles.

Quels sont les mécanismes en jeu ?

L'équipe souhaite comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans la fixation des hématies parasitées au cours du paludisme cérébral afin de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. A cette fin, il s'agira de mieux caractériser une protéine, l'Erythrocyte Membrane Protein 1 (PfEMP1), qui est synthétisée en surface des globules rouges parasités. Léquipe explorera notamment l'impact de ses différentes formes sur l'adhésion des hématies aux vaisseaux et sur la virulence du parasite.

Outre une meilleure compréhension des interactions moléculaires impliquées dans l'adhérence des globules rouges parasités aux vaisseaux, cette étude contribuera également à l'élaboration d'approches vaccinales ou thérapeutiques visant à protéger les patients de certains symptômes liés au paludisme sévère.

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