De précédentes recherches avaient montré le retentissement d’un fort stress émotionnel sur les maladies cardiovasculaires comme l’infarctus du myocarde. Mais, jusqu’à présent, aucune donnée n’avait établi l’effet de tels évènements sur les troubles du rythme cardiaque et sur la fibrillation atriale.
Les chercheurs se sont intéressés, sur une période allant de 1995 à 2014, à une population d’environ 88 600 patients atteints de fibrillation auriculaire qu’ils ont comparée à plus de 880 000 témoins. Après analyse, ils ont conclu que les personnes ayant vécu le décès de leur partenaire dans les 30 jours précédents avaient un risque de développer une fibrillation atriale augmenté de 41 % par rapport au groupe témoin. Le risque était d’autant plus important chez les moins de 60 ans et chez les personnes dont le décès du partenaire était inattendu. Au bout d’un an après le décès, le niveau de risque des personnes endeuillées rejoignait celui de la population générale.
Cette étude montre que des hauts niveaux de stress peuvent augmenter le risque de développer une fibrillation atriale. Il reste aujourd’hui à comprendre les mécanismes biologiques à l’origine de ces observations.
Source : Graff S et al. Long-term risk of atrial fibrillation after the death of a partner. Open Heart 2016 ; 3 : e000367.