Agir sur le fer et la vitamine D pour détruire les cellules tumoralesAgir sur le fer et la vitamine D pour détruire les cellules tumorales

01 février 2014

Apport de vitamine D et blocage de l'entrée du fer pour traiter certaines leucémies

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En résumé

Projet mené par Justine Decroocq

Cette recherche est menée par Justine Decroocq au laboratoire d'«Etude de la physiopathologie des maladies hématologiques et de leurs implications thérapeutiques» (UMR 8147) à l'institut Imagine - Hopitâl Necker-Enfants Malades à Paris.

144 000 €

Le Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale a sélectionné les projets d'Etienne Paubelle de 2009 à 2012 ainsi que le projet de Justine Decroocq en 2013, au sein de l'équipe du Dr Ivan Moura dans le laboratoire du Pr Olivier Hermine.

La Fondation leur a accordé un total de 144 000 € pour mener leurs travaux à bien.

La leucémie aiguë myéloïde est un cancer du sang de mauvais pronostic dont le traitement est très lourd.

De précédentes études financées par la FRM* avaient prouvé les bénéfices d'une privation en fer et d'un apport en vitamine D sur l'évolution de la maladie.

Justine Decroocq poursuit ce travail par un essai clinique au cours duquel elle va tester un traitement qui associe ces deux éléments à des thérapies classiques.

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En détails

Cancer du sang : ITW de Etienne Paubelle

Cancer du sang : ITW de Etienne Paubelle

Les leucémies aiguës myéloïdes et les syndromes myélodysplasiques

Les leucémies aiguës myéloïdes sont des maladies malignes du sang qui touchent les cellules à l'origine des globules blancs chargés de protéger l'organisme contre les agressions extérieures. Ces cellules acquièrent des mutations génétiques, et, au lieu de donner naissance à des cellules normales, prolifèrent, s'accumulent dans un état immature au sein de leur lieu de production et passent dans la circulation sanguine. Les patients souffrent du manque de cellules normales, ce qui se traduit par une anémie, des hémorragies et des infections. Ils ressentent également les conséquences de l'accumulation des cellules tumorales.

Les syndromes myélodysplasiques, ou myélodysplasies, sont des maladies qui se caractérisent par un défaut de production de certaines cellules du sang ce qui conduit à leur mort précoce. Ces maladies évoluent fréquemment vers la leucémie aiguë myéloïde.

Malgré de constants progrès, les leucémies aiguës myéloïdes et les syndromes myélodysplasiques demeurent de mauvais pronostic avec les chimiothérapies actuelles, qui ont de surcroît de lourds effets secondaires.

Justine Decroocq, actuellement en master recherche en Biologie au sein du « Laboratoire d'étude de la physiopathologie des maladies hématologiques et de leurs implications thérapeutiques » à l'hôpital Necker-Enfants Malades à Paris, développe actuellement de nouveaux traitements pour ces pathologies, mieux adaptés à chaque patient et moins toxiques.

Agir sur le fer et la vitamine D pour détruire les cellules tumorales

Le fer est un élément essentiel à la croissance cellulaire. Grâce à un précédent financement de la Fondation pour la Recherche Médicale, l'équipe d'accueil de Justine Decroocq a démontré qu'en privant de fer les cellules responsables de la leucémie aiguë myéloïde, ces dernières cessent de se multiplier puis meurent.

De façon très intéressante, cet effet est décuplé en ajoutant un autre composé : la vitamine D.

Cette association thérapeutique s'est avérée extrêmement prometteuse dans une étude préliminaire chez des patients âgés atteints de leucémie aiguë myéloïde : leur espérance de vie a doublé.

Un essai clinique basé sur ce concept

Les chercheurs de cette équipe ont mis en place un essai clinique qui associe une molécule rendant le fer inaccessible aux cellules (ou chélateur du fer), la vitamine D et la 5-azacytidine, un médicament couramment prescrit en cas de syndrome myélodysplasique agressif.

Parallèlement à l'essai clinique, Justine Decroocq et son équipe vont réaliser des études de biologie moléculaire et cellulaire pour établir des facteurs prédictifs de réponse au traitement et évaluer les mécanismes impliqués en cas de réussite ou d'échec.

L'ensemble de ce travail devrait permettre à terme une prise en charge adaptée de chaque personne atteinte de leucémie aiguë myéloïde, cette maladie étant très hétérogène du point de vue moléculaire, tout en limitant les effets secondaires et en augmentant la survie des patients.

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