18 janvier 2019

La vitamine C : un intérêt dans le traitement du cancer du sein triple négatif ?

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En résumé

Cette recherche est menée par Nadine El Banna Institut Curie à Orsay.

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Financement accordé en 2018 à Nadine El Banna pour une dernière année de thèse de science.

Les chercheurs s’intéressant à un mécanisme moléculaire appelé stress oxydant. Ce phénomène est lié à certaines molécules qui s’accumulent dans la cellule.

Si elles ne sont pas neutralisées, elles entraînent la mort cellulaire.

Des recherches ont montré que les cellules cancéreuses sont plus sensibles au stress oxydant que les cellules saines.

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Le projet en détails

Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme. En 2017, on estime que cette maladie a touché 59 000 personnes en France, et a été à l’origine de 11 900 décès. La découverte de traitements ciblés a grandement amélioré la prise en charge de ce cancer, et la mortalité liée à ce type de tumeur a fortement diminué ces 15 dernières années.

Néanmoins, il reste des formes de cancer du sein plus délicates à prendre en charge, comme les cancers du sein de type « triple-négatif ». Ces cancers du sein sont plus agressifs et ont une capacité accrue à s’étendre dans l’organisme, formant plus facilement des métastases. Aussi, les chercheurs, à l’instar de Nadine El Banna et de son équipe d'accueil, redoublent d’efforts afin d'identifier de nouvelles thérapies.

Les chercheurs s’intéressent à un mécanisme moléculaire appelé stress oxydant. Ce phénomène est lié à certaines molécules qui s’accumulent dans la cellule. Si elles ne sont pas neutralisées, elles entraînent la mort cellulaire. Des recherches ont montré que les cellules cancéreuses sont plus sensibles au stress oxydant que les cellules saines. Cela explique pourquoi les chercheurs souhaitent identifier des molécules capables d’initier un stress oxydant spécifiquement au niveau des cellules cancéreuses, et ainsi de les détruire.

Dans ce cadre, Nadine El Banna étudie une molécule : la vitamine C. Jusqu’à présent, on savait qu’à faible dose, la vitamine C prévenait le stress oxydant. On sait aujourd’hui qu’à des doses plus élevées, cette vitamine augmente ce stress oxydatif, et ce tout particulièrement dans les cellules cancéreuses. Durant son projet, la chercheuse veut poursuivre ses investigations concernant le rôle antitumoral de la vitamine C.

Plus particulièrement, elle souhaite savoir quelle forme de la molécule est la plus efficace entre deux entités : l’acide ascorbique et le déhydroascorbate.

Lors de ses premières années de thèse, elle a démontré que les cellules issues de cancers du sein triple négatifs sont plus sensibles à l’acide ascorbique.

De plus, la chercheuse a identifié certaines molécules impliquées dans cette action ainsi que des biomarqueurs potentiels qui permettraient de prédire la sensibilité des cellules tumorales mammaires à la vitamine C. Elle souhaite aujourd’hui poursuivre ses travaux et ses explorations par diverses expériences en vue de caractériser avec plus de précision les molécules ayant un rôle dans le phénomène.

Cette étude devrait aboutir à mieux comprendre les actions de la vitamine C sur les cellules cancéreuses. Cette vitamine pourrait alors être utilisée, seule ou en combinaison avec d’autres thérapies, pour lutter contre le cancer.

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