L’équipe a exploré les mécanismes impliqués dans la formation de ces invadopodes. Les chercheurs se sont plus particulièrement penchés sur une protéine appelée End Binding 1 (EB1) déjà connue et étudié dans le laboratoire pour ses propriétés de régulation des microtubules, éléments clés du squelette cellulaire. Grâce à des expériences de biologie moléculaire et cellulaire, ils ont montré qu’en bloquant cette protéine dans les cellules cancéreuses du sein, la destruction des tissus environnants par les cellules cancéreuses était augmentée, ce qui pourrait impacter l’échappement de la tumeur initiale.
Les chercheurs ont ensuite souhaité comprendre par quel biais EB1 exerçait son action : ils ont ainsi découvert que cette protéine interagissait avec une deuxième molécule, Focal adhesion kinase (Fak), pour exercer son action.
Cette étude met en lumière le rôle de EB1 dans la régulation de la formation des invadopodes, structures ayant un rôle crucial dans la formation des métastases lors des cancers du sein, et donne des précisions sur son mode de fonctionnement.
Ces connaissances fondamentales sont essentielles pour ouvrir de nouvelles pistes afin d’améliorer la prise en charge des tumeurs mammaires.
Source : Chanez B et al. EB1 Restricts Breast Cancer Cell Invadopodia Formation and Matrix Proteolysis via FAK. Cells. 2021 Feb 13;10(2):388. doi: 10.3390/cells10020388.