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Les cancers du sein « métastasiques » sont des formes de tumeur sévères, difficiles à prendre en charge.
La recherche se penche sur les facteurs qui favorisent la dissémination des cellules cancéreuses dans l’organisme.
Une équipe s’intéresse plus particulièrement à une protéine, aPKCi, dont l’expression élevée dans de nombreux cancers du sein est un facteur de mauvais pronostic.
Cette recherche est menée par Clémentine Villeneuve, sous la direction de Carine Rossé, dans l’équipe « Dynamique de la membrane et du cytosquelette » dirigée par Philippe Chavrier à l’Institut Curie à Paris.
Le cancer du sein est très fréquent : en 2017, l’Institut national du cancer estime que près de 60 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués en France, pour environ 12 000 décès liés à la maladie. De nombreux progrès dans le dépistage et le traitement de ce cancer ont été faits ces dernières années, ce qui explique que 5 ans après le diagnostic, 87 % des patientes sont toujours en vie. Malheureusement, il reste encore du chemin à parcourir pour complètement éradiquer ce fléau. Un des critères de gravité dans le cancer du sein réside dans la présence de métastases chez les patientes, les métastases étant des tumeurs formées en dehors du site tumoral d’origine à partir de cellules cancéreuses qui se sont échappées. Améliorer leur prise en charge est l’une des priorités des chercheurs, à l’instar de Clémentine Villeneuve et de son équipe d’accueil.
Des résultats récents suggèrent que, dans certains cas, les cellules tumorales pourraient s’échapper très précocement de leur tissu d’origine, et ce bien avant le dépistage de la tumeur primaire. Pour se maintenir en bon état de fonctionnement, le tissu de la glande mammaire doit sans cesse être renouvelé. Cependant, suite à plusieurs mutations génétiques consécutives, certaines cellules deviennent cancéreuses. Au lieu de mourir et de disparaître, celles-ci peuvent proliférer ; ou plus rarement être expulsées dans le tissu qui entoure les cellules : le stroma. Cette « exclusion » des cellules cancéreuses hors de la glande mammaire constituerait une porte de sortie vers le reste de l’organisme, et donc une première étape dans la formation des métastases précoces. L’objet de la thèse menée par Clémentine Villeneuve est de comprendre les bases moléculaires de ce processus.
Une protéine est plus particulièrement dans la ligne de mire de la chercheuse : la protéine kinase C iota (aPKCi). Cette dernière est retrouvée en grande quantité chez les patientes atteintes de cancers du sein sévères. Les premiers résultats obtenus par l’équipe montrent que la surexpression d’aPKCi favorise l’exclusion des cellules tumorales hors de la glande mammaire à un stade précoce. Aujourd’hui, Clémentine Villeneuve souhaite poursuivre la caractérisation de ce phénomène en explorant les mécanismes moléculaires régis par l’expression élevée d’aPKCi. A cette fin, elle effectuera des expériences sur des modèles cellulaires et animaux qui mêleront imagerie de pointe et biologie moléculaire.
A noter que cette étude pourrait avoir des retombées plus larges que la prise en charge du cancer du sein. En effet, aPKCi est également produite en très grande quantité dans d’autres cancers (comme ceux du poumon ou du pancréas). On peut ainsi penser que ce mécanisme serait généralisable à ces autres tumeurs.
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