Mis à jour le 1 novembre 2016

Cancer du cerveau : comprendre le rôle d’une protéine qui contrôle des structures atypiques fréquemment altérées dans les gliomes

  • Les gliomes sont des tumeurs cérébrales qui représentent environ 55% des cancers du cerveau chez l’adulte.

  • Les chercheurs explorent les mécanismes moléculaires à l’origine du développement et de la progression de ce cancer.

  • Ils étudient actuellement une protéine, KDM6B, dont les dérégulations pourraient être impliquées dans l’apparition de la maladie.

Cette recherche est menée par Bertille Montibus dans l’équipe « Contrôle génétique et épigénétique de la détermination cellulaire pendant le développement » dirigée par Philipe Arnaud et Claire Chazaud, Laboratoire « Génétique Reproduction et développement » à Clermont-Ferrand.

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Cette somme a été allouée à Bertille Montibus par le Conseil Scientifique de la FRM en 2015 pour la réalisation de sa dernière année de thèse.

Quelques généralités sur les gliomes

Chaque année, environ 5 000 cas de cancers du système nerveux central (du cerveau, du tronc cérébral ou de la moelle épinière) sont dépistés en France. Parmi eux, 55 % sont des gliomes, des tumeurs cérébrales à la localisation variable. Ces cancers sont dérivés de la glie, un groupe de cellules présent dans tout le système nerveux qui a une action de « soutien » des neurones (apport en nutriments et en oxygène, élimination des cellules mortes, protection contre les agents pathogènes…).

Le pronostic du gliome varie selon la position de la tumeur, mais également selon sa taille ou encore son extension éventuelle à d’autres régions cérébrales. Sa prise en charge passe, dans la majorité des cas, par une chirurgie d’ablation des tissus cancéreux, souvent suivie d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie.
Gliome in vitro

Des structures atypiques altérées dans la pathologie

Bertille Montibus et son équipe d’accueil travaillent sur l’origine de cette pathologie. En collaboration avec une autre équipe, ils ont découvertdes structures atypiques (des domaines particuliers des chromosomes) qui sont préférentiellement altérées dans les gliomes. Ces structures sont connues pour moduler l’expression de gènes, elles sont donc extrêmement importantes.

En parallèle, la chercheuse a mis en évidence une protéine, KDM6B, dont le rôle est central dans la régulation de ces structures, notamment lors du développement normal du cerveau.

Les chercheurs ont donc émis l’hypothèse qu’une dérégulation de la fabrication de KDM6B pourrait être un élément important dans l’apparition et la progression des gliomes.

Quel est le rôle de la protéine KDM6B ?

Bertille Montibus souhaite ainsi mieux caractériser les mécanismes moléculaires qui contrôlent la synthèse de KDM6B et ses éventuels dysfonctionnements. A cette fin, elle souhaite conduire des expériences surun système de différenciation neurale in vitrochez la souris afin d’observer le phénomène dans des conditions « normales ».

Les mêmes tests seront également conduits dans un contexte tumoral, sur des échantillons de la tumorothèque Auvergne-Gliomes et sur des cellules souches cancéreuses, pour évaluerles dérégulations de synthèse de la protéine. La chercheuse souhaite ainsi évaluer l’implication de cette protéine KDM6B dans l’initiation et la progression de la maladie.

Les résultats de cette étude pourraient faire émerger de nouvelles stratégies thérapeutiques dans le traitement des gliomes : une avancée pour ce cancer cérébral.
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