17 juin 2022
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Cette découverte a été obtenue par Mathieu Uzzan sous la direction de Saurabh Mehandru au sein de l'Institut d'immunologie du Mont Sinaï à New-York, en association avec l'Université de Créteil.
Financement accordé à Mathieu Uzzan en 2016 par le conseil scientifique de la FRM pour sa thèse.
La rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire chronique de l'intestin qui peut générer de nombreuses complications.
Les chercheurs ont souhaité mieux caractériser l'évolution d'une population de globules blancs, les lymphocytes B, au cours de la maladie.
Ils ont pu ainsi montrer des modifications spécifiques aux patients, au sein des populations de lymphocytes B : ces cellules pourraient ainsi jouer un rôle au cours de la pathologie.
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La rectocolite hémorragique fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), pathologies caractérisées par une inflammation de la paroi du tube digestif. Dans le cas de la rectocolite hémorragique, l'inflammation ne concerne que le rectum et le côlon. La rectocolite hémorragique se traduit par des douleurs abdominales et rectales, par des hémorragies au niveau des selles et par une grande fatigue. Elle altère donc sévèrement la qualité de vie des patients. Les traitements arrivent parfois à contenir la maladie, certains patients peuvent ne pas répondre aux traitements et/ou développer des complications. De plus, la pathologie peut favoriser l'émergence de cancer du côlon.
Autant de données qui poussent les chercheurs à mieux comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans la pathologie. Matthieu Uzzan a récemment fait un pas en ce sens, en mettant en évidence le rôle potentiel de certaines cellules immunitaires dans la maladie.
Les chercheurs se sont ici intéressés à un type de cellules immunitaires jusqu'à lors peu étudié au cours de la pathologie : les lymphocytes B. Ces derniers sont chargés de produire des anticorps, des molécules nécessaires à la défense de l'organisme contre les pathogènes.
Les lymphocytes B sont indispensables au maintien de l'équilibre et au bon fonctionnement de l'intestin. Durant leur étude, les équipes ont souhaité mieux caractériser les lymphocytes B rencontrés au cours de l'inflammation intestinale liée à la rectocolite hémorragique.
Les chercheurs disposaient pour cela de 3 cohortes de patients, chez lesquels ils ont analysé par des techniques de séquençage de leur information génétique le type de lymphocytes B présents dans leur intestin et dans le sang.
Au terme de ce projet, les équipes ont identifié des modifications spécifiques dans la population des lymphocytes B au niveau de l'intestin des personnes atteintes de rectocolite hémorragique. De plus, les chercheurs ont montré que ces modifications étaient également répercutées au sein des lymphocytes B matures présents dans la circulation sanguine. Enfin, ces changements se faisaient en corrélation avec l'activité de la maladie, et ce de manière prédictive en fonction de ses complications.
Ces résultats montrent que les lymphocytes B et leur réponse sont fortement modifiés au cours de la rectocolite hémorragique. Ils pourraient ainsi jouer un rôle dans le développement de la pathologie et être ciblés par de nouveaux traitements.
Source : Uzzan M et al. Ulcerative colitis is characterized by a plasmablast-skewed humoral response associated with disease activity. Nat Med. 2022 Feb 21. doi: 10.1038/s41591-022-01680-y.
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Rectocolite hémorragique : une meilleure caractérisation des lymphocytes B lors de la pathologie
MICI : moduler l’action du microbiote pour réduire l’inflammation intestinale
MICI : une meilleure compréhension des mécanismes prédisposant à ces pathologies
Maladies rares
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