Douleurs neuropathiques : identifier les patients pouvant bénéficier de la stimulation magnétique transcrânienne.Douleurs neuropathiques : identifier les patients pouvant bénéficier de la stimulation magnétique transcrânienne.

19 octobre 2023

Douleurs neuropathiques : identifier les patients pouvant bénéficier de la stimulation magnétique transcrânienne

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En résumé

Ce projet est mené par Camille Fauchon dans l'équipe « NEUROPAIN - Intégration centrale de la douleur chez L'Homme » dirigée par Luis Garcia-Larrea au Centre de recherche en Neurosciences de Lyon.

204 600€

Financement accordé à Camille Fauchon en 2021 pour une aide au retour en France

Les douleurs neuropathiques sont particulièrement complexe à prendre en charge.

La stimulation magnétique transcrânienne est une approche innovante qui permet de soulager certains patients réfractaires aux traitements pharmacologiques classiques.

Les chercheurs souhaitent aujourd'hui améliorer cette technique, et identifier les patients pour lesquels ses bénéfices seraient les plus importants.

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Le projet en détails

Des douleurs complexes dans leur prise en charge

La douleur fait partie des principaux symptômes rencontrés par les patients, et est difficile à traiter lorsqu'elle perdure dans le temps et devient chronique. L'une d'entre elle, la douleur dite « neuropathique », est particulièrement complexe dans sa prise en charge. Elle résulte d'une lésion ou d'une maladie affectant le système nerveux.

Devant le manque traitement efficace, les chercheurs, à l'instar de Camille Fauchon et de son équipe, redoublent d'efforts pour améliorer la prise en charge de la douleur neuropathique.

La stimulation cérébrale transcrânienne

Leur intérêt porte sur une approche innovante : la stimulation cérébrale transcrânienne. Il s'agit de stimuler de manière non invasive certaines zones du cortex cérébral via des impulsions magnétiques répétées. Bien que l'efficacité de cette technique ait été démontrée et que son utilisation se soit d'avantage répandue ces dernières années, elle ne fonctionne pas chez tous les patients. De plus, son mode d'action sur la douleur reste pour l'instant méconnu : il est ainsi difficile de savoir quels sont les patients les plus susceptibles d'obtenir un soulagement via cette approche. Autant de facettes qui sont explorées au cours de ce projet.

Améliorer la technique et identifier les patients pouvant en bénéficier

Les chercheurs poursuivent ainsi plusieurs objectifs. Il s'agit de comprendre les mécanismes à l'origine de l'effet antidouleur de la stimulation magnétique transcrânienne dans le cerveau, et de comparer l'activité cérébrale des patients sensibles à cette technique avec ceux qui ne le sont pas. A cette fin, les chercheurs utiliseront la technique de l'imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf), une technologie qui permet de mettre en lumière l'activité cérébrale en temps réel.

Grâce aux données recueillies lors de ce projet, les chercheurs pourront par la suite développer une approche permettant de sélectionner les patients les plus susceptibles de bénéficier de cette technique, mais également de l'améliorer grâce à une meilleure compréhension de ses effets. Un pas vers une thérapie personnalisée des douleurs neuropathiques.

Histoire de Labo

Quand les médicaments ne suffisent plus, les douleurs chroniques peuvent être calmées par stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS), c'est-à-dire la diffusion d'ondes magnétiques vers le cerveau. Un traitement innovant que Camille Fauchon travaille à améliorer avec l'équipe « Intégration centrale de la douleur chez l'homme » du laboratoire Neuropain (Centre de recherche en neurosciences de Lyon, université de Saint-Étienne).

Histoire de labo avec le chercheur Camille Fauchon et son équipe.Histoire de labo avec le chercheur Camille Fauchon et son équipe.

  1. À Saint-Étienne, les chercheurs du laboratoire Neuropain accueillent des patients atteints de douleurs neuropathiques rebelles liées, par exemple, à un AVC ou une sclérose en plaques. En mesurant leur activité cérébrale, l'IRM cartographie les zones activées par la douleur.
  2. Pour réveiller son cortex moteur, le patient bouge un membre qui s'affiche en miroir dans un casque de réalité virtuelle. Le cortex moteur de la main correspond à une zone de quelques millimètres de large dont la stimulation fait régresser la douleur.
  3. Immédiatement après, la même zone cérébrale est traitée par des impulsions magnétiques grâce à un bras motorisé qui suit les mouvements de la tête.
  4. Après quatre séances, les chercheurs réalisent une seconde IRM comparée à la première pour étudier le changement des chemins empruntés par l'activité cérébrale. L'objectif est de mieux comprendre comment la rTMS soulage la douleur. L'analyse de l'activité cérébrale des patients devrait permettre d'arriver à mieux prédire leur réponse à ce traitement.

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