Cette « puce à neurones » a déjà donné des résultats intéressants : tout d’abord, les chercheurs ont pu observer avec plus de précision l’effet de la huntingtine mutante sur les neurones.
L’équipe a également pu reconstituer les circuits cérébraux qui connectent les neurones du cortex et les neurones du striatum, en vue d’évaluer le retentissement de la maladie de Huntington sur leur fonctionnement. Ils sont parvenus à montrer que la présence de huntingtine mutante dans les neurones du cortex affecte le fonctionnement de l’ensemble des circuits cérébraux, même si les neurones du striatum sont normaux. A l’inverse, lorsque l’atteinte est localisée au niveau du striatum, les neurones du cortex préservent le fonctionnement normal de ces circuits cérébraux. Cela montre que les atteintes au niveau du cortex ont un retentissement important, non compensées par les neurones du striatum.
Cette étude donne de premiers éléments jusqu’à présent inconnus sur les mécanismes en jeu dans la maladie de Huntington. Cette puce pourra de plus être utilisée pour tester de nouvelles approches thérapeutiques dans la maladie : un véritable espoir pour l’avenir.
Sources : Communiqué de presse Inserm « Des puces pour modéliser et mieux comprendre la maladie de Huntington » ; Virlogeux A et al. Reconstituting Corticostriatal Network on-a-Chip Reveals the Contribution of the Presynaptic Compartment to Huntington's Disease. Cell Rep 2018 ; 22 :110-22.