Les équipes de Chiara Zurzolo et Ronald Melki ont ainsi mis au point des modèles in vivo et ex vivo caractérisés par une accumulation de la protéine alpha-synucléine sous une forme anormale.
Les chercheurs se sont plus particulièrement penchés sur le rôle des astrocytes dans ces modèles. Les astrocytes sont des cellules de défense et de soutien des neurones, leur servant de support (réserve énergétique) mais également de protection. Les équipes ont pu observer dans leurs modèles que les agrégats d'alpha-synucléine peuvent se propager de neurones à neurones et de neurones à astrocytes, mais beaucoup moins d'astrocytes à neurones.
De plus, les astrocytes sont capables de détruire les agrégats d'alpha-synucléine, contrairement aux neurones. Ces cellules pourraient donc avoir un double rôle dans la maladie: tout en étant capables de propager les agrégats pathologiques, elles pourraient favoriser leur capture et élimination.
Ces premiers résultats sont intéressants car ils mettent en évidence un rôle méconnu des astrocytes dans la maladie de Parkinson : un pas de plus vers une meilleure compréhension de la pathologie.
Source : Loria F et al. a-Synuclein transfer between neurons and astrocytes indicates that astrocytes play a role in degradation rather than in spreading. Acta Neuropathol 2017 ; 134 : 789-808.