Les chercheurs se sont penchés sur les effets de cette technique appliquée à un modèle de rat présentant un type d’épilepsie qui se manifeste par des « absences » récurrentes (de brefs arrêts comportementaux). L’expérience comparait l’efficacité de la stimulation cérébrale profonde à la stimulation auditive, autre technique qui consiste à stimuler le cerveau pour moduler le niveau attentionnel de l’animal. En effet, il a été démontré que les patients qui ont une activité cérébrale soutenue et un niveau attentionnel plus élevé étaient moins sujets aux crises que les autres. Au terme de cette expérimentation, il s’avère que la stimulation cérébrale profonde s’est avérée plus efficace pour supprimer les crises d’épilepsie, et ce particulièrement chez les rats qui présentent des crises assez espacées dans le temps. De plus, il y avait un effet à long terme de la technique.
Les chercheurs testent aujourd’hui la stimulation cérébrale profonde chez des patients épileptiques réfractaires, sous l’égide du Pr Stéphan Chabardès au CHU de Grenoble. L’essai vise à valider l’utilité clinique et économique de la stimulation cérébrale profonde dans le traitement des épilepsies partielles résistantes au traitement et inopérables.
Source : Saillet S et al. Neural adaptation to responsive stimulation: a comparison of auditory and deep brain stimulation in a rat model of absence epilepsy. Brain Stimulation : Basic, Translational, and Clinical Research in Neuromodulation 2013 ; 6 : 241-7.