Mis à jour le 2 février 2016

Epilepsie : à la recherche de nouvelles cibles thérapeutiques

  • L’épilepsie du lobe temporal est la forme d’épilepsie la plus fréquente chez l’adulte, et sa prise en charge médicamenteuse présente une efficacité limitée.

  • Les chercheurs tentent donc d’identifier les altérations cellulaires et moléculaires impliqués dans cette forme d’épilepsie, et en particulier celles affectant la « voie GABAergique ».

  • Si leur hypothèse s’avérait exacte, des médicaments visant à rétablir l’efficacité de cette voie GABAergique pourraient représenter une piste thérapeutique prometteuse.

Cette recherche est menée par Jean Christophe Poncer et son équipe « Plasticité des Réseaux Corticaux et Epilepsie » à l’Institut du Fer à Moulin à Paris.

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L’équipe de Jean-Christophe Poncer a reçu ce financement en 2014 pour mener ce projet.

L’épilepsie du lobe temporal

L’épilepsie est une maladie neurologique répandue en France qui se caractérise par la survenue de crises dont le caractère imprévisible est particulièrement invalidant. Si des traitements médicamenteux existent, certaines formes de la pathologie restent difficiles à soigner. C’est le cas de l’épilepsie du lobe temporal, la forme d’épilepsie la plus fréquente chez l’adulte.
Cette entité reste difficile à juguler avec les traitements actuels. Souvent, une intervention chirurgicale est nécessaire pour prévenir la survenue des crises. Aussi, les chercheurs redoublent d’effort pour développer de nouvelles alternatives thérapeutiques.

L’épilepsie altérerait la communication entre les neurones

L’épilepsie altérerait la communication entre les neurones

Les crises d’épilepsie sont la manifestation d’une activité cérébrale intense. Elles sont dues à une hyperactivité anormale de neurones dans des zones localisées, appelés foyers épileptogènes.

Cette hyperactivité peut se propager dans tout ou partie du cerveau et entraîner les symptômes de la maladie. Selon les chercheurs, les crises altéreraient durablement les réseaux de neurones, et notamment les structures qui leur permettent de communiquer entre eux : les synapses.

Ce phénomène favoriserait alors la survenue de nouvelles crises, et entretiendrait donc la pathologie. Jean Christophe Poncer et son équipe s’intéressent à ces mécanismes.

Un signal inhibiteur neuronal dysfonctionnant

L’hypothèse des chercheurs est que les crises induiraient une cascade d’altérations  moléculaires durables des synapses impliquées dans la « voie GABAergique ». En conditions normales, cette voie est le principal facteur contribuant à inhiber l’activité des neurones. Les chercheurs pensent qu’à la suite d’une première crise, ou de crises répétées, ces signaux inhibiteurs pourraient être durablement altérés et favoriser l’excitation neuronale et donc l’apparition d’une nouvelle crise. 

Une étude qui utilise des techniques de pointe

Le projet mené par l’équipe mêle techniques innovantes d’imagerie à haute résolution et étude de l’activité électrique neuronale dans des cultures cellulaires, mais également in vivo chez des animaux modèles présentant une épilepsie du lobe temporal. Il vise à caractériser l’impact d’une altération de la voie GABAergique sur la communication entre les neurones ainsi que sur le développement d’un foyer épileptique.

Les chercheurs s’efforcent d’identifier des mécanismes moléculaires encore inconnus qui pourraient représenter de nouvelles cibles thérapeutiques, notamment dans l’épilepsie du lobe temporal.
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