01 décembre 2016

Tuberculose : identifier les molécules qui facilitent l’infection bactérienne

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En résumé

Projet mené par Jérôme Nigou

Cette recherche est menée par Jérôme Nigou et son équipe « Immunomodulation par les Lipides et GlycoconjuguésMycobactériens » à l'Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale à Toulouse.

90 000€

Cette somme a été accordée à Jérôme Nigou et son équipe par le Conseil Scientifique de la FRM en 2016 pour conduire ce projet.

Mycobacteriumtuberculosis, la bactérie à l'origine de la tuberculose, a une capacité importante à infecter l'organisme.

Lors de la colonisation du corps, la bactérie parvient à freiner la réaction immunitaire, facilitant ainsi l'infection.

Les chercheurs se penchent sur les molécules impliquées dans cette modulation de la réaction immunitaire, en vue de la combattre.

Je donne pour la recherche

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Le projet en détails

La tuberculose : une maladie omniprésente dans de nombreux pays

Mycobacteriumtuberculosis, la bactérie responsable de la tuberculose, est responsable de près de 1,8 million de décès chaque année dans le monde selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Si sa progression en France est faible, elle fait des ravages dans les pays ne bénéficiant pas de structures de santé adaptées. Aujourd'hui, la prise en charge des patients passe par l'utilisation d'antibiotiques sur un temps long (6 mois). Néanmoins, certaines souches de Mycobacteriumtuberculosis deviennent résistantes aux traitements usuels, ce qui rend les thérapies inefficaces : un fait qui pousse les chercheurs à mieux comprendre la manière dont la bactérie infecte l'organisme pour trouver de nouvelles parades.

Des bactéries au fort pouvoir infectieux

Des bactéries au fort pouvoir infectieux

Jérome Nigou et son équipe s'intéressent au développement de Mycobacteriumtuberculosis dans l'organisme. La bactérie est capable d'infecter certaines cellules immunitaires, les macrophages, présents dans les alvéoles pulmonaires. Une fois à l'intérieur, la bactérie fabriquerait des molécules capables de moduler la réponse immunitaire. Le système immunitaire serait alors plus « tolérant » vis-à-vis de l'infection bactérienne, facilitant ainsi le processus infectieux. De part cet effet sur les cellules immunitaires, les chercheurs estiment que Mycobacteriumtuberculosis est lune des bactéries les plus efficaces pour établir une infection chronique chez l'Homme. Les molécules et mécanismes mis en jeu dans cette modulation du système immunitaire par la bactérie restent méconnus : ce sont ces points que souhaitent éclaircir les chercheurs.

A la recherche des molécules impliquées dans le phénomène

Jusqu'à présent, les études ont été menées sur des bactéries cultivées in vitro : un écueil car cette condition de culture ne reflète pas celle dune infection se déroulant dans l'organisme. L'équipe va donc utiliser un système utilisant des cellules immunitaires (des macrophages) infectées pour réaliser leur étude. Les molécules sur lesquelles les chercheurs vont se pencher sont les « glycolipides ». Produits dans les macrophages infectés, ils auraient des capacités importantes de modulation du système immunitaire. Afin de les identifier et de les analyser, les chercheurs auront recours à une technique avancée de biologie moléculaire, la « lipidomique de haute sensibilité », qui permet d'extraire et d'identifier différents lipides d'un échantillon.

Léquipe pense que ce projet pourrait déboucher sur l'identification de facteurs bactériens utiles au développement de stratégies diagnostique ou thérapeutique anti-tuberculeuses.

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